mercoledì 21 settembre 2011

Un Premier Ministre à temps partiel


Il n’y a aucune limite au mauvais goût et les récentes écoutes téléphoniques ordonnées par la justice italienne, nous le prouvent. Elles confirment ce que nous savions déjà depuis longtemps : le goût de Berlusconi pour les jeunes femmes. Mais, cette fois, elles dévoilent le lexique décidemment coloré qu’utilise notre Premier pour nommer et qualifier ses « conquêtes ». On pensait avoir entendu le pire mais non ! Le pouvoir et l’argent sont des moteurs puissants en cette période de crise. (http://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubblica/2011/09/18/il-vocabolario-della-patonza.html)

L’Italie (« pays de merde » selon B.) vit une période difficile au niveau économique et politique Le pays est à genou et Berlusconi continue à dire que les marchés vont bien, que la crise a été provoquée par les médias (communistes), qu’il ne se démettra pas, qu’il n’a rien commis d’illégal et que c’est sa vie privée ne regarde personne. De tous les pays européens, c’est le moins crédible et la situation en devient terriblement embarrassante.

Et la morale dans tout ça ? Pourquoi l’Eglise n’intervient pas ? Comment fait notre Premier pour gouverner « sereinement » dans ces conditions ? Même ses plus proches alliés montrent des signes évidents d’agacements sans compter les industriels et les entrepreneurs qui sont descendus pour le première fois dans la rue pour protester. Tous ceux qui ont voté pour Berlusconi aux dernières élections aujourd’hui semblent avoir regretté amèrement leur choix.

La manœuvre économique de cet été, maintes fois corrigée, manque d’interventions réellement importantes pour espérer voir le pays se sortir de l’impasse dans laquelle il se trouve. De nombreux économistes italiens et étrangers sont d’accord pour dire que la grande limite de cette manœuvre est l’absence d’un vrai leader politique, sérieux et crédible. Un des grand risque que cours actuellement l’Italie c’est que les entreprises internationales quittent le pays. Ce qui s’est passé récemment en Espagne pourrait être un exemple à suivre : Zapatero n’ayant plus la confiance du peuple a démissionné afin de permettre de nouvelles élections et faire ainsi repartir le pays sur une nouvelle base. Il n’y a pas de recette miracle mais cette initiative a toute suite montré des effets positifs au niveau de l’économie européenne.

Ce qu’il manque le plus à l’Italie en ce moment, c’est la confiance. Sans la confiance, rien ne peut fonctionner. On peut le constater au niveau de la famille, du couple ou encore du travail. C’est l’élément principal qui permet de créer et d’avancer. Celui qui permet d’espérer d’avoir un jour un Premier Ministre qui fasse son travail à plein temps et pas seulement à ses « heures perdues » comme l’a dit Berlusconi.



Un Primo Ministro part-time

Non c’è nessun limite al cattivo gusto e le recenti intercettazioni telefoniche ordinate dalla giustizia lo dimostrano ancora una volta. Confermano quello che già sapevamo da molto tempo : la passione di Berlusconi per le giovani ragazze. Questa volta svelano il lessico coloratissimo che usa il Premier per nominare le sue “conquiste”. Pensavamo di avere sentito il peggio invece no, il potere e il denaro sono motori molto potenti in questi tempi di crisi. (http://ricerca.repubblica.it/repubblica/archivio/repubblica/2011/09/18/il-vocabolario-della-patonza.html)

L’Italia (“paese di merda” secondo Berlusconi) sta attraversando una grande crisi economica e politica. Il paese è in ginocchia e il nostro Premier continua a dire che i mercati vanno bene, che la crisi è stata provocata dai media (comunisti), che non si dimetterà, che non ha commesso nessun reato e che la sua vita privata non riguarda nessuno. Di tutti i paesi europei è il meno credibile e la situazione sta diventando terribilmente imbarazzante.

E il senso morale in tutto questo ? Perché la Chiesa rimane in silenzio ? Come fa Berlusconi a governare “serenamente” in queste condizioni ? Anche i suoi più grandi alleati si stanno allontanando di lui senza parlare degli industriali e degli imprenditori che scendono per la prima volta in piazza per protestare. Tutti quelli che hanno votato Berlusconi alle ultime elezioni sembrano oggi rimpiangere la loro scelta.

La manovra economica più volte modificata manca d’interventi realmente importanti per sperare vedere il paese uscire da questa situazione. Numerosi economisti italiani ed esteri sono d’accordo per dire che uno dei limiti di questa manovra è l’assenza di un vero leader politico, serio e credibile. Uno dei rischi che si corre ora è che le imprese internazionali lascino il nostro paese. L’esempio della Spagna potrebbe essere di aiuto : Zapatero non avendo più il consenso del popolo, si è dimesso per permettere nuove elezioni e cosi fare ripartire il paese su una base più solida. Questa iniziativa ha dimostrato immediatamente effetti positivi sull’economia europea.

Pero quello che manca di più all’Italia in questo momento è la fiducia. Senza di lei, niente può funzionare. Lo possiamo vedere al livello della famiglia, della coppia o del lavoro. E’ l’elemento principale che permette di creare e di andare avanti, quello che permette di sperare di avere un giorno un Primo Ministro che faccia il suo lavoro a tempo pieno e non solo part-time.

venerdì 16 settembre 2011

Terraferma


J’ai vu récemment le film d’Emanuele Crialese présenté cette année à la Mostra Internazionale d’Arte Cinematografica de Venise, l’un des rares films italiens en concours. Il a rencontré un grand succès auprès des critiques de cinéma en remportant trois prix, dont celui du Prix Spécial du Juré.

Pour ma part, j’ai eu beaucoup de plaisir même si au départ le sujet promettait d’être plutôt difficile, un thème terriblement d’actualité : l’arrivée des clandestins sur l’île de Lampedusa en Sicile. Le réalisateur a choisi de raconter ce drame à travers une famille de pêcheur sicilienne, un homme âgé Ernesto (Mimmo Cuticchio), Giuletta sa belle-fille qui a perdu son mari en mer (Donatella Finocchiaro) et son petit-fils de 20 ans Filippo (Filippo Pucillo). La première chose qui frappe c’est l’omniprésence de la mer, le « personnage » principal du film. Et puis les habitants de l’île. La majorité des pêcheurs se confrontent à une grave pénurie de travail, la mer n’est plus nourricière comme un temps et beaucoup d’entre eux se voient contraints de louer leur bateau et leur maison aux touristes, en attendant des jours meilleurs.

Et puis, on découvre qu’il existe un vrai code de la mer : un pêcheur n’abandonne personne à l’eau. Un code d’honneur auquel Ernesto ne déroge pas quand il croise un matin une barque de clandestins africains. Il accueille sans hésiter, au risque de sa propre vie, plusieurs d’entre eux, dont une femme enceinte avec son jeune fils. La loi est contre lui, il le sait bien. Non seulement il accueille chez lui la femme et son fils mais en plus il ne les dénonce pas à la police. Il fait tout cela sans jamais se poser des questions, pour lui c’est comme cela qu’il faut agir. Sa belle-fille Giuletta, l’excellente Donatella Finocchiaro, n’est pas d’accord avec lui et ne voit pas d’un bon œil la présence de cette femme. Ils sont eux-mêmes déjà dans une situation d’extrême pauvreté et ils décident malgré tout de les aider.

Il y a un fort contraste entre la présence des touristes sur l’île venus pour se relaxer et l’arrivée des clandestins sur des embarcations de fortune. Tous arrivent et repartent par la mer mais leur situation est dramatiquement différente. La scène des touristes qui plongent dans l’eau après une ballade en mer pourrait être légère mais elle en devient poignante. Le réalisateur ne montre pas ce que deviennent ces émigrés par la suite même s’il suffit de lire les journaux quotidiens ici en Italie pour le savoir. Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié le choix d’illustrer cette problématique à travers une simple famille de pêcheur, un véritable exemple d’humanité, de courage et d’humilité. A voir absolument !




Terraferma


Ho visto il film di Emanuele Crialese presentato recentemente alla Mostra Internazionale d’Arte Cinematografica di Venezia. E’ stato uno dei pochi film italiani in concorso e ha riscontrato un grande successo di critica vincendo tre premi, tra i quali, il Premio Speciale della Giuria.

Mi è piaciuto molto, anche se inizialmente avevo un po’ di dubbi visto il tema piuttosto pesante e terribilmente di attualità: quello dell’arrivo dei clandestini sull’isola di Lampedusa in Sicilia. Il regista ha scelto di raccontarci questo dramma attraverso una famiglia di pescatori : Ernesto un uomo anziano (Mimmo Cuticchio), Giuletta la sua nuora il cui marito è morto in mare (Donatella Finocchiaro) e il suo nipote Filippo (Filippo Pucillo) di venti anni. La prima cosa che colpisce è l’onnipresenza del mare, il “personaggio” principale del film. E poi gli abitanti dell’isola. La maggior parte dei pescatori vive una grande crisi economica per la mancanza di lavoro. Il mare non è più quello di una volta e molti di loro devono affittare le loro barche e le loro case ai turisti, aspettando giorni migliori.

E poi scopriamo che esiste un vero codice del mare: un pescatore non abbandona mai nessuno. Un codice d’onore che Ernesto rispetta quando un mattino incrocia in mare un barcone di clandestini africani. Accoglie senza esitare nella sua barca, al rischio della propria vita, qualcuno di loro tra i quali una donna incinta e il suo giovane figlio. La legge è contro di lui e lo sa bene. Non solo accoglie a casa sua la donna con il figlio ma non li denuncia alla polizia. Ernesto fa tutto questo senza mai farsi troppo domande, per lui è cosi che si fa e basta. La sua nuora Giulietta, l’eccellente Donatella Finocchiaro, non è d’accordo, non vede di buon occhio la presenza della clandestina. Sono già in una situazione di precarietà economica ma decidono nonostante tutto di aiutarli.

C’è un forte contrasto tra la presenza dei turisti sull’isola e quella dei clandestini. Tutti arrivano e ripartono dal mare pero la loro situazione è drammaticamente opposta. La scena dei turisti che si tuffano in acqua da una barca potrebbe essere divertente ma, visto il contesto, diventa commovente. Il regista non ci fa vedere che fine fanno questi clandestini ma basta leggere i quotidiani per capirlo. Per quanto mi riguarda, ho apprezzato molto che abbia scelto di illustrare questa problematica attraverso una semplice famiglia di pescatori, un vero esempio d’umanità, di coraggio e di umiltà. Da vedere assolutamente !