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mercoledì 2 febbraio 2011

Les maux de l'université

Article publié le 7.11.2008

Ils étaient plus de deux cent mille personnes vendredi dernier à Rome, à descendre dans la rue pour protester contre la loi 133, qui réduit une grande partie des fonds destinés à l'Université et à la Recherche. Pour beaucoup, c'est une attaque directe, sans aucune vision et projet pédagogiques. L'autre soir, j'ai vu à la télévision un reportage au sujet d’une récente manifestation. Et enfin, quelqu'un qui propose des solutions concrètes, une professeur en Economie.

Que faire pour sortir l'Université italienne de cette impasse ? Elle a utilisé une métaphore parlante : l'Université n'est pas enrhumée, c'est une malade en phase terminale. Voici une image forte mais très proche de la réalité. En tant qu'économiste, elle pose toute une série de mesures qui pourraient améliorer la situation.

Son premier constat est que les économies sont nécessaires mais elles doivent être pensées de manière intelligente. En commençant par élever les frais d'inscription. En Italie, l’accès au cursus universitaire est facilité grâce aux frais d'inscription plutôt bas (environ 1'000-1'500 euro par an). Cela permet à une grande majorité des jeunes de commencer leurs études, mais le problème vient par la suite. A la Faculté d'Economie, par exemple, seul un 10 % obtient sa licence. Tous les autres restent inscrits et parasitent tout le système pesant, par conséquent, sur toute la communauté. Parce qu'en Italie, si tu échoues un examen, tu as plusieurs chances de le repasser, même trois ans après. Ceci alourdit considérablement la bureaucratie et l'entière organisation de l'Université. Dans la plupart des autres pays européen, les possibilités de se représenter à un examen sont beaucoup moins nombreuses et si celui-ci n'est pas réussi, l'année est entièrement à refaire. De quoi décourager les moins motivés. Et ça marche ! Avec ce système, seuls les meilleurs et les plus obstinés réussissent.

Une autre chose que propose ce professeur c'est l'intégration du numerus clausus toujours dans la même optique de sélection. L'autre grand problème qu'elle dénonce, ce sont les concours d'entrée à des postes de chercheurs qui, pour beaucoup, sont truqués en Italie. Plus une université en organise, moins les élèves s'y inscrivent et peu à peu, elle disparaît. Il faut donc renforcer les contrôles afin d'éradiquer ce phénomène.

Pour beaucoup, la seule possibilité de travailler comme chercheur est de partir à l'étranger, où l'accueil aux italiens se fait à bras ouverts, surtout dans les domaines scientifiques où ils excellent. La conclusion à cette petite réflexion est de proposer à notre cher Ministre de l'Education, Mariastella Gelmini, de faire un réel travail de comparaison entre nos universités et celle de l’Union européenne pour commencer. Je suis sûre qu'il y aurait une mine de solutions applicables, sans trop de casse ni pour les étudiants et ni pour les professeurs.



I guai dell'Università

Articolo pubblicato il 7.11.2008



Erano 200'000 venerdì scorso a Roma, a scendere in strada per protestare contro la legge 133 che taglia i fondi per l’Università e la Ricerca. Il contenuto di questo decreto (opera di Giulio Tremonti Ministro dell’Economia) lo conosciamo e si è capito che è un attacco diretto all’Università, senza alcun progetto pedagogico. La gente protesta ma sino a oggi sono poche le proposte per uscire da questa crisi. L’altra sera, ho visto in televisione un servizio a proposito di una di queste manifestazioni a Roma. E qualcuno proponeva delle soluzioni concrete, una professoressa in Economia.

Che cosa fare per uscire da questa situazione ? Ha usato una metafora molto forte e vicina alla realtà : l’Università non è raffreddata, è in fase terminale. Come economista, propone tutta una serie di misure per migliorare le cose. Per prima cosa i tagli sono necessari ma devono essere fatti in modo razionale ed intelligente cominciando con l’aumento delle tasse d’iscrizione. In Italia, tutti hanno facilmente accesso all’Università grazie anche al fatto che le tasse d’iscrizione sono basse (circa 1’000-1'500 euro l’anno). Questo permette ad una grande parte dei giovani di iniziare i loro studi ma il problema viene dopo. Alla Facoltà di Economia, ad esempio, solo il 10 % si laurea. Tutti gli altri rimangono iscritti e cosi facendo pesano in maniera negativa su tutta la comunità universitaria. Perché in Italia se non superi un esame, hai altre possibilità di ripassarlo, anche dopo tre anni. Questa cosa appesantisce considerevolmente la burocrazia e l’intera organizzazione dell’Università.

Nella maggior parte degli altri paesi, le possibilità di sostenere nuovamente un esame sono molto meno numerose, infatti se questo non viene superato entro l’anno, è completamente da rifare. Cosa che scoraggia i meno motivati e grazie a questo sistema solo i migliori ce la fanno. Un’altra cosa che propone questa professoressa è l’integrazione del numero chiuso sempre con la stessa idea di selezione. L’altro grande problema che segnala sono i concorsi per i ricercatori che molto spesso sono già tutti decisi. Più un’università ne organizza, meno gli allievi s’iscrivono e poco a poco sparisce. Bisogna dunque rafforzare i controlli per evitare questo fenomeno.

Per tanti, l’unica possibilità di lavorare come ricercatore è di partire all’estero dove gli italiani sono accolti a braccia aperte, sopratutto nelle materie scientifiche dove eccellono. La conclusione di questa piccola riflessione è di proporre al nostro Ministro dell’Educazione Maria Stella Gelmini di fare in primo luogo un reale lavoro di confronto tra le nostre università e quelle degli altri paesi europei. Sono sicura che si potrebbero trovare numerose soluzioni per migliorare la vita di tutti quelli che frequentano l’Università.

sabato 22 gennaio 2011

De l'intérêt d'un mari riche

L’Italie vit des jours difficiles avec de continus scandales politiques (le récent «Rubygate») qui sont désormais au goût du jour. Ces événements font la une des journaux et au milieu de tout ça, un article a attiré mon attention. Une étude de l’Istat (Istituto Nazionale di Statistica) intitulée « Noi Italia » a pris en examen toutes les variations socio-économiques du pays entre 2008 et 2010. Les résultats sont déprimants. Il en ressort que la moitié des italiens ont arrêté l’école après l’école obligatoire, pas de maturité pour le 46 % des adultes entre 25 et 64 ans. Pour se faire une idée, la moyenne européenne est de 27.9 %. Et chez les jeunes ce n’est pas mieux : un sur cinq n’étudie pas et ne travaille pas, ce qui représente en chiffre le 21.2 % des jeunes entre 15 et 29 ans, le pourcentage le plus élevé en Europe.

Plutôt préoccupant quand on en pense que l’instruction est une chose capitale non seulement pour chaque individu mais aussi pour la société. Une population instruite est plus à même de raisonner et de se défendre. L’ignorance rend vulnérable et notre classe dirigeante l’a bien compris. Elle ne nous pousse pas à nous cultiver ou à être plus intelligents. Notre Premier lui-même donne un (mauvais) exemple de ce que l’italien moyen devrait être : ambitieux, grand séducteur amateurs de femmes, blagueur et insouciant. Il a même osé conseiller aux jeunes femmes de chercher un mari riche plutôt qu’un travail.

Un autre exemple récent m’a semblé très révélateur de ce que vit l’Italie aujourd’hui. Il y a quelques jours, Berlusconi a fait une déclaration sur une de ses chaînes de télévision dans le but de minimiser son implication dans l’affaire baptisée «Rubygate» (qui mériterait un article à soi) pour annoncer aux citoyens que, depuis sa séparation, il a une relation stable avec une personne dont le nom est resté secret, jusqu’à aujourd’hui. Tout le monde se pose donc la question : qui est cette mystérieuse femme ? Et chacun y va de son hypothèse. Un journaliste a demandé au père d’une jeune fille de 29 ans que l’on suspecte être l’élue, s’il confirmait les rumeurs et sa réponse a été « Si seulement ! ». Les pères ne sont plus ce qu’ils étaient.

Un autre chiffre me laisse très perplexe : 53 % de la population ne lit jamais pendant son temps libre ! Cela me paraît vraiment incroyable. Je savais que les italiens lisaient peu mais pas à ce point là et je me demande bien pourquoi. Les livres coûtent chers ? L’omniprésence de la télévision qui prend toute la place ? La paresse ? Les gens ont besoin d’exemples positifs et si l’on jette un coup d’œil aux programmes télévisuels, le niveau est décidemment très bas. En résumé, pas de quoi se réjouir dans un pays qui ne lit pas, dont l’instruction est au plus bas, le chômage au plus haut et dont le gouvernement coupe les budgets de l’Instruction et de l’Université.



L’interesse di trovarsi un marito ricco


L’Italia sta attraversando dei giorni difficili con i continui scandali politici (il recente “Rubygate”) che sono oramai quasi quotidiani. Questi eventi riempiono tutti i giornali e in mezzo a tutte queste notizie, ce n’è una che ha attirato la mia attenzione. E’ uno studio recente dell’Istat “Noi Italia” che ha preso in esame tutte le variazioni socio-economiche del paese dal 2008 al 2010. I risultati sono deprimenti. Ne esce che la metà degli italiani ha lasciato gli studi dopo la licenza media, niente diploma per il 46 % degli adulti tra i 25 ed i 64 anni. Per farsi un’idea, la media europea è del 27.9 %. E per i giovani non è meglio : uno su cinque non studia né lavora, una percentuale pari al 21.2 % dei ragazzi tra i 15 e i 29 anni che è la più alta dell’Unione Europea.

E’ piuttosto preoccupante quando si sa che l’istruzione è un elemento capitale non solo per ogni individuo ma anche per la nostra società. Una popolazione istruita può ragionare e difendersi. L’ignoranza rende vulnerabili e la nostra classe politica l’ha capito bene. Non ci spinge a diventare più intelligenti e colti. Il nostro Premier stesso ci da un (cattivo) esempio di come dovrebbe essere l’italiano medio : ambizioso, grande donnaiolo, scherzoso e spensierato. Ha anche osato consigliare alle giovani ragazze di andare a caccia di un marito ricco piuttosto che di un lavoro.

Ecco un altro esempio recente che mi è apparso molto significativo di quello che sta succedendo in Italia oggi. Qualche giorno fa, Berlusconi ha fatto una dichiarazione in televisione con lo scopo di minimizzare il suo coinvolgimento nello scandalo “Rubygate” (che meriterebbe un articolo a sé) per annunciare ai cittadini che, dalla sua separazione, ha una relazione stabile con una donna il cui nome è rimasto segreto sino a oggi. Tutto si chiedono : chi sarà questa misteriosa donna ? Un giornalista ha chiesto al padre di una delle giovani ragazze sospettate di essere la prescelta, se confermava le voci e la sua risposta è stata “Magari !”. I padri non sono più quelli di una volta.

Un’altra percentuale mi ha lasciata molto perplessa : il 53 % della popolazione non legge neanche un libro l’anno ! Mi sembra proprio incredibile. Sapevo che gli italiani leggevano poco ma non cosi poco e mi chiedo il perché. I libri costano troppo cari ? La presenza invadente della televisione che prende tutto lo spazio ? La pigrizia ? La gente ha bisogno di esempi positivi e vedendo i programmi televisivi proposti devo dire che, secondo me, il livello è decisamente basso. In poche parole, non c’è niente da rallegrarsi in un paese dove non si legge, dove l’istruzione è ai livelli più bassi, la disoccupazione ai più alti e dove il Governo taglia i fondi per la Scuola e l’Università.