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sabato 27 novembre 2010

Le mal du pays

Article du 13.05.2008

Le mal du pays

Me voici de retour à Turin, après un court séjour en Suisse et, à chaque fois, la même nostalgie. Je sais au fond de moi que c'est ridicule, mais je n'y peux rien. Heureusement, cela ne dure pas longtemps. Pourtant, ma vie est ici et je ne peux pas dire que je ne m'y sens pas bien. Après presque quatre ans, je me suis bien intégrée, j'ai des amis et une vie sociale sympa. Et puis, Turin offre beaucoup à tous les niveaux : cinéma, théâtre, art, design, bonne table, belles balades et shopping de rêve. Au niveau affectif, j'ai également tout ce qui faut ici, mais alors, me direz-vous : où est le problème ?

Mon problème c'est que je rêve d'un pays impossible, de marier les belles choses de l'Italie avec celles de la Suisse. J'aimerais un climat doux et sec avec des paysages verdoyants et fleuris. J'aimerais la chaleur humaine et la spontanéité italienne alliée au respect et à la discrétion helvétique. J'aimerais la débrouillardise et la souplesse côtoyant la précision et la fiabilité. J'aimerais la franchise main dans la main avec le sens civique. J'aimerais la mer méditerranée et les plages du lac Léman.

J'ai lu quelque chose qui m'a beaucoup parlé à ce sujet dans le magnifique livre de Nuala O'Faolain, journaliste et écrivaine irlandaise, "J'y suis presque" : "Je veux vivre là où je connais les hommes politiques, là où ma voisine de bus était à l'école avec ma tante, où les gens prennent la peine d'essayer de bien parler et où je peux entendre ma propre langue, ma propre musique, les blagues que je comprends". J'ai beaucoup d'admiration pour ceux qui sont capables de tout quitter et de se refaire une vie, sans trop souffrir ou, en tout cas, le moins possible... comment font-ils ?

La réponse est peut-être dans le livre de Nuala O'Faolain : "Mais j'ignore encore combien de temps il faut avant de se sentir chez soi dans un nouvel endroit. Puis je me demande : mais où ? Nulle part en Irlande non plus je ne me sens complètement chez moi. (...) Je crois que l'on peut naître avec le mal du pays. Je crois qu'on peut avoir un cœur disloqué. Aucun endroit ne fera l'affaire. La plus merveilleuse des demeures dans un monde d'amour absolu ne ferait pas l'affaire - on chercherait encore à savoir à quel lieu on appartient vraiment."



Una certa nostalgia


Eccomi qua di ritorno a Torino dopo qualche giorno in Svizzera e ogni volta, la stessa nostalgia. So che sembra ridicolo ma non ci posso fare niente, è più forte di me. Meno male, non dura tanto. Oramai la mia vita è qui e non posso dire che mi trovo male. Dopo quasi quattro anni, mi sono integrata bene, ho degli amici e una bella vita sociale. E poi, Torino offre molto a tanti livelli : cinema, teatro, arte, cucina, passeggiate e shopping di sogno. Al livello affettivo, non mi manca niente. Allora mi chiederete, dove il problema ?

Il mio problema è che sogno di un paese impossibile, il matrimonio delle belle cose dell’Italia con quelle della Svizzera. Vorrei un clima mite e secco con i paesaggi verdeggianti e montani. Vorrei le colline torinesi e il lungo Po con le spiagge del Lago Léman. Vorrei il calore umano e la spontaneità italiana alleata al rispetto e alla discrezione elvetica. Vorrei l’intraprendenza e la flessibilità costeggiando la precisione e l’affidabilità. Vorrei la franchezza mano nella mano con il senso civico. Ho letto qualcosa a proposito che mi ha colpito molto nel bellissimo libro della scrittrice e giornaliste irlandese Nuala O’Falain : “Voglio vivere la dove conosco gli uomini politici, la dove la mia vicina de pullman era a scuola con la mia zia, dove la gente si sforza di parlare bene e dove posso sentire la mia propria lingua, la mia musica, le battute che capisco”.

Ho molto ammirazione per quelli che sono capaci di lasciare tutto e di rifarsi una vita, senza troppo soffrire o, per lo meno, il meno possibile… ma come fanno ? La risposta è forse nel libro di Nuala O’Falain : “Ma ignoro ancora quanto tempo ci vuole prima di sentirsi a casa sua in un nuovo posto. E poi mi chiedo : ma dove ? Da nessuna parte in Irlanda non mi sento completamente a casa mia (…) Credo che si possa nascere con la nostalgia del proprio paese. Credo che si può avere un cuore dislocato. Nessun posto sarà mai quello giusto. La più meravigliosa delle dimore in un mondo di amore assoluto ne sarà mai giusta – cercheremo ancora di sapere a quale luogo apparteniamo realmente”.

lunedì 15 novembre 2010

Lettres d'Afrique

Article du 21.03.2008

Tout le monde le sait depuis la nuit des temps, les postes italiennes ne sont pas les plus efficaces. Ou est-ce encore un des mille et un cliché que l'on peut entendre sur l'Italie ? J'ai reçu, il y a quelques temps, un petit paquet envoyé depuis Genève le 17 décembre 2007. Il a mis presque trois mois pour arriver à destination. Bon d'accord, vous me direz qu’il y a eu les fêtes de Noël au milieu. Et puis c'est bien agréable de recevoir un cadeau quand on ne s'y attend pas. Mais je me suis posée cette question : que s’est-il passé en trois mois ?

Peut-être que, depuis la poste de Genève, au lieu de prendre le train pour Milan, il a décidé de prendre son temps et de passer quelques jours en terre helvétique, histoire de se préparer psychologiquement au voyage ? Comme c'était un livre, il a eu le mal du pays et il a fait un tour des librairies genevoises, afin saluer de tous ses amis. Qui sait ? Et puis, après quelques jours, au lieu de prendre le train, comme prévu pour tous les autres paquets de Noël, en globe-trotter rebelle, il a fait du stop et le voyage a été prolongé d'une ou deux semaines. A son arrivée à la douane du Grand-St-Bernard, il a goûté aux joies et au légendaire humour des douaniers suisses. Et puis c'est seulement après qu'il a pris, à contrecœur, le tunnel pour arriver enfin en Italie. Il a dû avoir certainement un petit creux et il a fait une pause-déjeuner dans le riant petit village d'Etroubles ? On peut tout imaginer.

Dans la vraie vie, selon le CISL (le syndicat des travailleurs postaux), rien que dans la région du Piémont, il y aurait trente tonnes de courrier encore à distribuer dans les arrière-boutiques des postes. Un chiffre qui laisse songeur. Alors, à qui la faute ? Il semblerait qu'un des responsables soit le système informatif Geopost qui gère la distribution du courrier. Monsieur Geopost n'est pas très sympa avec les facteurs. C’est lui qui décide du nombre de logements, de magasins et autres bureaux dans lesquels ils doivent, en moyenne, distribuer 99 kilos de courrier en six heures de temps. En effet, le système prévoit vingt secondes pour la distribution d'une simple lettre, deux minutes pour un recommandé et aucune pause-déjeuner. Aucun imprévu n’est possible. Un passant qui demande son chemin ou une personne handicapée qui met du temps à ouvrir sa porte, le contact humain passe à la trappe.

Geopost a une notoriété au-delà de nos frontières. Un revendeur américain a répondu ainsi à un client italien qui voulait acheter quelque chose sur internet : "Sorry, we don't ship to Italy and to Africa".



Lettere d’Africa

Tutti lo sanno, le poste italiane non sono molto efficienti. O è solo un dei luoghi comuni che si possono sentire sull’Italia ? Ho ricevuto qualche tempo fa, un pacco spedito da Ginevra il 17 dicembre del 2007 e arrivato tre mesi dopo a destinazione. Mi risponderete che c’erano le feste di Natale di mezzo o che è sempre piacevole ricevere un pacco inaspettato. Ma mi sono chiesta che cosa sia successo in questi tre mesi ?

Forse, dalla posta di Ginevra, invece di prendere docilmente il treno per Milano, il mio regalo ha deciso di prendere un po’ di tempo e ha passato qualche giorni in terra elvetica, per prepararsi psicologicamente al viaggio ? Visto che era un libro, ha avuto nostalgia, ed è andato a fare un giro nelle librerie della città per salutare in suoi compagni ? Chi lo sa ? E poi, dopo qualche giorno, invece di prendere il treno come previsto per tutti i regali di Natale, in viaggiatore ribelle, ha fatto autostop e il suo viaggio è stato prolungato di una o due settimane. Al suo arrivo alla dogana del Gran-San-Bernardo, ha gustato all’humour leggendario dei doganieri svizzeri. E poi, solo a malincuore, ha preso il tunnel per arrivare nel val d’Aosta. Avendo un piccolo languorino, si è fermato nel ridente paese di Etroubles ? Possiamo immaginare tutto.

Nella vita reale, secondo il CISL (sindacato dei lavoratori delle poste), solo nella regione del Piemonte, ci sono trenta tonnellate di posta ancora da distribuire negli uffici postali. Una cifra che fa pensare. A chi la colpa ? Sembrerebbe che uno dei colpevoli sia il sistema informatico delle poste Geopost che gestisce la distribuzione della posta. Signor Geopost non è molto carino con i postini : decide lui del numero di alloggi, negozi o uffici nei quali devono, in media distribuire 99 kilo di posta in sei ore di tempo. In effetti, il sistema prevede venti secondi per una semplice lettera, due minuti per una raccomandata e nessuna pausa pranzo. Nessun imprevisto è possibile. Qualcuno che chiede un’informazione o una persona in sedia a rotelle che ci mette un po’ di tempo ad aprire la sua porta, il contatto umano non è preso in conto.

Geopost è famoso oltre frontiere. Un rivenditore americano ha risposto cosi a un cliente italiano che voleva acquistare qualcosa da lui su internet : “Sorry, we don't ship to Italy and to Africa".

giovedì 11 novembre 2010

Le pourquoi du comment

Article du 19.02.2008

Je vis depuis presque quatre ans en Italie, à Turin.
Mon père est italien et ma mère est espagnole mais je suis née en Suisse en 1972. J'ai toujours pensé que l'Espagne et l'Italie étaient de merveilleux pays, mais juste pour les vacances, pas pour y vivre. Et comme beaucoup d'enfants de la deuxième génération, j'ai grandi en Suisse tout en reçevant une éducation à la "méditeranéenne". J'ai vécu à Lausanne puis à Genève jusqu'en août 2004 où j'ai rejoint mon mari à Turin.
Quitter son pays, sa famille, ses amis, son travail, sa langue et sa culture est une expérience décidemment riche à beaucoup de niveaux mais aussi difficile. Pour ma part, depuis que je vis ici, quand je raconte mon quotidien à ma famille ou à mes amis, beaucoup m'ont encouragé à créer un blog.
Que trouverez-vous ici ?
Mon modeste regard sur des faits de société, l'actualité, la politique, la musique, la littérature et tant d'autres choses au gré des événements et de l'humeur.
Bonne lecture à tous.


Perché questo blog ?

Vivo da quasi quattro anni in Italia, a Torino.
Mio padre è italiano e la mia madre è spagnola ma sono nata e cresciuta in Svizzera francese. Ho sempre pensato che la Spagna e l’Italia erano due paesi meravigliosi ma solo per le vacanze, non per viverci. Come tanti figli della seconda generazione d’immigrati, sono cresciuta in Svizzera ma ho ricevuto un’educazione “alla mediterranea”. Ho vissuto a Losanna poi a Ginevra sino al 2004 quando mi sono trasferita a Torino.
Lasciare il suo paese di origine, la famiglia, gli amici, il lavoro, la lingua e la sua proria cultura è un’esperienza molto arricchente a tanti livelli ma è anche molto difficile. Per quanto mi riguarda, da quando vivo in Italia e racconto il mio quotidiano alla mia famiglia o a miei amici, molti di loro mi hanno spinto a creare un blog.
Cosa troverete qui ?
Il mio modesto sguardo su fatti di società, l’attualità, la politica, la musica, la letteratura e tante altre cose a secondo dell’umore e degli eventi…
Buona lettura a tutti.