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martedì 4 ottobre 2011

Génération exploitée


J’ai vu avant-hier soir un programme à la télévision de l’excellent journaliste Riccardo Iacona « Presa Diretta » au sujet des jeunes et de la précarité en Italie. Ce n’est pas la première fois qu’il en parle, c’est un sujet continuellement d’actualité, mais l’émission intitulée « Il popolo sfrutatto » (le peuple exploité) a été entièrement consacrée aux jeunes et au monde du travail.

La crise frappe tous les pays européens mais en Italie, on vit une situation dramatique, en partie parce que le gouvernement actuel ne semble donner aucune importance au futur du pays en négligeant ouvertement d’investir pour les jeunes. J’ai déjà parlé dans mon blog de la fameuse fuite des cerveaux, notamment dans les domaines scientifiques où la Péninsule peut se vanter d’une excellence reconnue et valorisée partout dans le monde. Ces cerveaux en fugue sont nombreux et chaque année l’Italie perd une richesse incroyable. Et que se passe-t-il pour ceux qui décident de rester ?

Le problème réside principalement dans le droit du travail qui, souvent, favorise l’employeur plutôt que l’employé. Les contrats à durée déterminée n’existent pratiquement plus et la loi permet toute sorte d’engagement qui ne réserve aucune garantie au travailleur. Les contrats sont, pour la plupart, à durée déterminée ou pire encore à projet, ce qui ne donne droit à aucune indemnité sociale (retraite, maladie, maternité etc.) et évidemment pas de vacances ni de 13ème salaire. Ce phénomène touche toute sorte de travailleurs : journalistes, architectes, médecins, avocats, graphistes, vendeurs etc. Dans la pratique, la loi permet aux employeurs d’engager des gens de manière temporaire à moindre coût tout en exigeant d’eux une disponibilité à plein temps. Les patrons disposent ainsi de personnel qualifié sans les inconvénients contenus dans un contrat de travail régulier. Les abus sont nombreux mais il est difficile de se défendre face à une loi qui penche trop souvent en faveur des employeurs.

Le phénomène des stages est lui aussi significatif. Il est censé permettre aux jeunes étudiants universitaires d’acquérir une expérience dans le monde du travail (si possible en lien avec leur sujet d’étude) mais souvent, les entreprises proposent des stages dans le but à peine voilé d’obtenir du personnel gratuitement, car les stagiaires ne sont souvent pas rémunérés. Certaines personnes peuvent accumuler jusqu’à 5 ou 6 stages (d’une durée de 6 mois environ) au début de leur vie professionnelle en repoussant ainsi toujours plus un véritable engagement, souvent parce qu’elles n’ont pas d’autres alternatives. On pourrait croire que tout cela concerne uniquement les « jeunes » mais ils sont nombreux ceux qui ont 35-40 ans et qui vivent encore une vie de précaire avec devant eux, un avenir incertain.

Il y a quelque chose qui m’a beaucoup frappé dans les témoignages de ceux qui ont quitté l’Italie pour l’étranger, souvent par manque de perspective professionnelle. Tous ont parlé de liberté retrouvée. La liberté de se construire un véritable avenir avec une activité professionnelle, une vie de famille et pourquoi pas ? Des rêves.


Pour en savoir plus : http://www.presadiretta.rai.it

http://www.presadiretta.rai.it/dl/portali/site/puntata/ContentItem-03cd89b1-7425-4962-9aa0-0f44ac3b62f6.html



Una generazione sfruttata


Ho visto l’altra sera il programma « Presa Diretta » di Riccardo Iacona dedicato ai giovani e al precariato in Italia. Non è la prima volta che ne parla pero ieri sera la puntata intitolata “Il popolo sfruttato” è stata totalmente dedicata alle condizioni lavorative dei giovani.

La crisi sta colpendo tutti i paesi europei ma in Italia, viviamo una situazione economica molto preoccupante e il nostro governo non sembra dare molto importanza al futuro del paese, trascurando apertamente l’investimento sui giovani. Ho già parlato nel mio blog della famosa fuga dei cervelli, soprattutto nelle materie scientifiche dové l’Italia può vantarsi di un’eccellenza conosciuta e valorizzata nel mondo intero. Questi cervelli in fuga sono molto numerosi e ogni anno il paese perde una ricchezza molto importante. E cosa succede a quelli che decidono di restare ?

Uno dei problemi principali risiede nel diritto del lavoro che spesso, avvantaggia il datore di lavoro piuttosto che l’impiegato. I contratti a durata indeterminata sono sempre di meno e la legge permette tutta una serie di assunzioni che non danno nessuna garanzia al lavoratore. I contratti sono per la maggior parte a durata determinata (quando va bene) o peggio, a progetto, che non danno diritto a nessun compenso sociale (pensione, malattia, maternità ecc) e neanche ferie né tredicesime. Questo fenomeno riguarda tutti tipi di lavoratori : giornalisti, architetti, medici, avocati, grafici, commessi ecc. In pratica, la legge permette di assumere del personale a basso costo chiedendo a loro una disponibilità a tempo pieno. I datori di lavoro hanno cosi a disposizione del personale qualificato senza avere gli inconvenienti di un regolare contratto. Gli abusi sono numerosi, pero è difficile uscirne di fronte a una legge che, molto spesso, non tutela i diritti dei lavoratori.

Il fenomeno degli stage è anche lui molto significativo. Lo stage dovrebbe permettere ai giovani studenti universitari di maturare un’esperienza nel mondo del lavoro (possibilmente legata agli studi) pero tante imprese propongono degli stage con lo scopo appena nascosto di ottenere personale gratis, perché gli stagisti spesso non sono pagati. Certe persone arrivano ad accumulare sino a cinque o sei stage (di una durata media di sei mesi) all’inizio della loro vita professionale, rimandando cosi una vera e propria assunzione perché non hanno altre alternative. Si potrebbe pensare che questo riguarda solamente i “giovani” ma sono numerosi quelli che hanno già 35-40 anni e che vivono ancora una vita de precario con, davanti a loro, un futuro incerto.

C’è una cosa che mi ha colpito molto nelle testimonianze di quelli che hanno lasciato l’Italia. Tutti hanno parlato di liberta ritrovata. La liberta di costruirsi un vero futuro con un mestiere, una vita di famiglia e perché no, dei sogni.


Pour saperne di più : http://www.presadiretta.rai.it

http://www.presadiretta.rai.it/dl/portali/site/puntata/ContentItem-03cd89b1-7425-4962-9aa0-0f44ac3b62f6.html

mercoledì 16 marzo 2011

Le sexe faible ?

Article publié le 02.12.2008

En Italie, les femmes sont loin d'êtres considérées comme une ressource. Bien au contraire, la place que la société leur laisse est tout simplement à la maison, comme il y a 50 ans. Mais à l'époque, tout était très différent. Il existait un réel noyau familial autour duquel gravitaient les tantes, les oncles, les cousins ou encore les grands-parents. Ceux-ci, formait un réseau sur lequel un jeune couple (avec ou sans enfants) pouvait s'appuyer. Mais les jeunes couples d'aujourd'hui vivent une réalité bien plus difficile. Les plus chanceux ont leur parents proches qui leur donne un coup de main, mais la majorité d’entre eux a émigré à l'intérieur du pays pour des raisons professionnelles et l'Etat n'aide que très symboliquement les familles.

Par conséquent, il faut de la ténacité et une réelle motivation pour fonder une famille. Et gare aux nombreux obstacles que va rencontrer la femme dans son parcours en tant qu’individu, avant tout, mais aussi en tant que travailleuse et que mère. Avoir des enfants, ici n'est pas vu comme une richesse humaine. Quand on est à la recherche d’un travail avec des enfants en bas âge, souvent les portes se ferment. Dans les pays du Nord notamment, cela est vu comme un vrai capital qui apporte quelque chose à l'entreprise. La mère de famille développe des qualités de gestion de stress et d'imprévus, elle est un peu psychologue, éducatrice et animatrice. Elle sait tenir un agenda serré entre le pédiatre d'un côté, les courses et le souper à préparer. Bref, elle sait faire preuve de grande flexibilité tout en développant des vraies stratégies d’organisation afin contenter tout le monde.

Ici, les femmes qui travaillent occupent généralement des postes sans responsabilité ou sans intérêt, dans des conditions salariales et sociales précaires. Ici, pratiquement le 80 % des femmes décident de rester à la maison à la naissance du premier enfant. Un pourcentage exorbitant ! D'après une étude récente réalisée par la « LUISS » (Libera Università Internazionale degli Studi Sociali Guido Carli, site www.luiss.it) l'Italie est la nation avec le nombre de leaders féminins le plus bas du continent. Leur salaire est inférieur de 15 % par rapport à celui des hommes. Dans les entreprises et dans la politique, l'espace dédié au « sexe faible » est lui aussi très faible. Pour vous donner une idée, le pourcentage des femmes à la Chambre au Parlement en Italie est à 21.30 %. Devant nous, le Burundi avec 30.5% ou encore l'Argentine avec 40 %. Dans les entreprises seuls 2 % des administrateurs sont au féminin. La seule petite exception et selon les régions, c'est l'Université qui semble leur accorder un peu plus de place.

Les causes de ce phénomène sont multiples et complexes. Une d’elle c'est la gérontocratie. On voit cela notamment à la télévision, où de vieux « dinosaures » occupent le terrain sans laisser la place aux jeunes. Une femme doit travailler le double par rapport à un homme pour prouver sa propre valeur. Ici, c'est la culture du pouvoir qui prime sur celui du mérite et on le sait depuis la nuit des temps, le pouvoir est souvent aux mains des hommes. Un dernier exemple qui illustre bien ce phénomène : quand Berlusconi a choisi les femmes de son gouvernement, il en a choisi 4 (chiffre ridicule) et toutes très jolies mais, malheureusement, pas toutes très compétentes... mais bon, cela est un aspect secondaire pour le Cavaliere.


Il sesso debole ?

In Italia, le donne non sono considerate una risorsa. Al contrario, il posto che la società lascia loro è semplicemente quello di stare a casa come cinquanta anni fa. Ma all’epoca, tutto era molto diverso. C’erano i nonni, gli zii, i cugini che formavano intorno alla giovane coppia (con o senza figli) una rete di aiuto dove appoggiarsi in caso di bisogno. Ma i giovani di oggi vivono una realtà ben diversa anche perché tanti di loro hanno emigrato all’interno del paese per motivi professionali e lo Stato aiuta solo in maniera simbolica le famiglie.

Di conseguenza, bisogna essere molto tenaci e avere una reale motivazione per farsi una famiglia. E attenzione ai numerosi ostacoli che la donna incontrerà sul suo cammino come individuo, prima di tutto, ma anche come lavoratrice e come mamma. Avere dei figli in Italia non è visto come una risorsa umana. Quando una giovane mamma cerca lavoro, spesso le porte si chiudono. Nei paesi nordici, la maternità è vista com’è un capitale che arricchisce l’azienda. Perché la madre di famiglia sviluppa delle qualità nella gestione dello stress e degli imprevisti, è anche un po’ psicologa, educatrice e animatrice. Sa gestire gli appuntamenti tra pediatra, spesa e cena da preparare. In poche parole, sa fare prova di una grande flessibilità sviluppando delle vere strategie d’organizzazione riuscendo ad accontentare tutti.

Nel Bel Paese, le donne che lavorano occupano, in generale, ruoli senza responsabilità o senza interessi, in condizioni salariali e sociali precarie. Quasi l’80 % delle donne decide di rimanere a casa dopo la nascita del primo figlio. Una percentuale esorbitante. Secondo uno studio recente realizzato dalla LUISS (Libera Università Internazionale degli Studi Sociali Guido Carli, sito www.luiss.it) l’Italia è la nazione con il numero di dirigenti femminili più basso del continente. Le donne guadagnano 15 % in meno degli uomini. Anche in politica e nelle aziende, lo spazio dedicato al sesso “debole” è molto basso. Per avere un’idea più precisa, la percentuale delle donne alla Camera nel Parlamento in Italia è del 21.30 %. Davanti a noi, ci sono il Burundi con 30.5 % e l’Argentina con il 40 %. Nelle imprese, solo il 2 % degli amministratori sono donne. L’unica eccezione è l’Università che sembra lasciare loro un po’ più di spazio.

Le cause di questo fenomeno sono numerose e complesse. Una di queste è la gerontocrazia. Si vede ad esempio in televisione dové gli animatori sono spesso over 60 e faticano a lasciare il posto ai giovani. Una donna deve per principio lavorare il doppio rispetto a un uomo per provare il suo valore. In questo paese è la cultura del potere a valere più del merito ed è risaputo che da sempre il potere è spesso in mano agli uomini. Un ultimo esempio che illustra bene questo fenomeno : quando Berlusconi ha scelto le donne per il suo governo, ne ha scelti solo quattro, tutte molto carine ma, forse non altrettanto molto competenti. Ma questo è sicuramente un aspetto secondario per il Cavaliere.

mercoledì 26 gennaio 2011

"I have no dream"




C’est un des slogans de Cetto Laqualunque, un personnage créé il y a 8 ans maintenant, par le formidable Antonio Albanese, une star de la satire politique en Italie. Ces jours sort dans les salles le film qui voit, comme protagoniste principal, cet entrepreneur calabrais qui décide de se présenter comme syndic de sa ville d’origine, afin de sauvegarder ses intérêts économiques. Pour améliorer son image et son quota de popularité dans les sondages, on lui conseille d’aller à l’église et de se balader le dimanche avec sa femme. Ça marche, jusqu’à un certain point.

Le réalisateur, Giulio Manfredonia n’avait certainement pas prévu que la sortie du film, coïnciderait avec les nouveaux ennuis judiciaires de notre Président du Conseil, Silvio Berlusconi. Les deux hommes ont en commun le sens des affaires et le goût des belles femmes. Mais Cetto Laqualunque ne s’inspire pas seulement aux hommes politiques mais à toute une série d’individus qui, d’une manière ou d’une autre, démontre un piètre sens civique.

Sous la satire se cache avant tout un film qui dénonce tout ce que l’on peut trouver de pire dans ce pays. Tout ce qui le fait dysfonctionner : la corruption, le manque de respect pour la nature et les femmes, la mauvaise éducation des enfants, la négligence et l’insouciance, l’égoïsme à outrance ou encore le narcissisme exacerbé. Cetto est un homme vulgaire et présomptueux, sans aucun bon sens et bon goût, sans morale et sans pudeur. Exagéré ? Pas tant que ça quand on voit ce qui se passe actuellement. Évidemment, tous ces défauts sont concentrés dans une même personne et dans la réalité, on peut espérer qu’un tel individu n’existe pas. Mais Albanese estime que c’est un personnage modéré au jour d’aujourd’hui !

Quelques semaines avant la sortie du film, des stands ont été organisés dans les principales places du pays en faveur de sa candidature afin de promouvoir le film et ils ont été pris d’assaut par de nombreux fans. Le site http://www.partitodupilu.it/ a déjà reçu plus de 200 mille visiteurs. Le but était également de voir qui voterait pour lui et les signatures ont été nombreuses en sa faveur. Mais est-ce que le film sera lui aussi un succès ? Ce n’est pas gagné d’avance car il faut convaincre l’italien moyen à aller le voir, c’est bien connu, une certaine partie du public préfère les films légers. Avec Cetto, on rit beaucoup, mais c’est un rire amer qui nous pousse à la réflexion et à l’indignation. Le film sera présenté à la Berlinale de Berlin du 10 au 20 février 2011.




"I have no dream"

E’ uno degli slogan di Cetto Laqualunque, un personaggio creato otto anni fa dal formidabile Antonio Albanese, una star della satira politica in Italia. Oggi esce al cinema il film che vede, come protagonista, questo imprenditore calabrese che decide di candidarsi a sindaco della sua città per salvaguardare i suoi interessi economici. Per migliorare la sua immagine e la sua popolarità, gli consigliano di farsi vedere in chiesa e in giro con la moglie. Funziona ma solo sino a un certo punto.

Il regista Giulio Manfredonia non aveva di certo previsto che l’uscita del film avrebbe coinciso con i nuovi problemi giudiziari del nostro Presidente del Consiglio Silvio Berlusconi. I due uomini hanno in comune il senso degli affari e il gusto in materia di belle donne. Ma Cetto Laqualunque non s’ispira solo a uomini politici ma a tutta una serie di individui che, in un modo o in un altro, dimostrano poco senso civico.

Sotto la satira si nasconde prima di tutto un film che denuncia tutto il peggio che si può trovare in questo paese. Tutto quello che lo fa funzionare male : la corruzione, la mancanza di rispetto nei confronti della natura o della donna, la cattiva educazione dei figli, la negligenza e l’incuranza, l’egoismo a oltranza o ancora il narcisismo esacerbato. Cetto è un uomo volgare e presuntuoso, senza alcun buon senso né buon gusto, senza morale né pudore. Esagerato ? Non cosi tanto quando si vede cosa sta succedendo attualmente in Italia. Certo, tutti questi difetti concentrati nella stessa persona sono tanti e si spera che nella realtà non esista. Ma Albanese stesso ritiene,visto quel che succede attualmente, sia un personaggio moderato !

Qualche settimana prima dell’uscita del film sono stati allestiti dei gazebo nelle principali piazze del paese a favore della sua candidatura con lo scopo di promuovere il film e sono stati presi d’assalto dai numerosi fan. Il sito http://www.partitodupilu.it/ ha già registrato più di 200 mila visitatori. L’idea era anche capire chi avrebbe votato per lui e le firme raccolte sono state numerose in suo favore. Ma anche il film sarà un grande successo? Non è cosi facile perché bisogna convincere l’italiano “medio” ad andarlo a vedere perché si sa, una parte del pubblico vuole vedere film leggeri . Con Cetto si ride molto, ma è un ridere amaro che ci porta alla riflessione ma anche all’indignazione. Il film sarà presentato alla Berlinale di Berlino che avrà luogo dal 10 al 20 febbraio del 2011.

sabato 22 gennaio 2011

De l'intérêt d'un mari riche

L’Italie vit des jours difficiles avec de continus scandales politiques (le récent «Rubygate») qui sont désormais au goût du jour. Ces événements font la une des journaux et au milieu de tout ça, un article a attiré mon attention. Une étude de l’Istat (Istituto Nazionale di Statistica) intitulée « Noi Italia » a pris en examen toutes les variations socio-économiques du pays entre 2008 et 2010. Les résultats sont déprimants. Il en ressort que la moitié des italiens ont arrêté l’école après l’école obligatoire, pas de maturité pour le 46 % des adultes entre 25 et 64 ans. Pour se faire une idée, la moyenne européenne est de 27.9 %. Et chez les jeunes ce n’est pas mieux : un sur cinq n’étudie pas et ne travaille pas, ce qui représente en chiffre le 21.2 % des jeunes entre 15 et 29 ans, le pourcentage le plus élevé en Europe.

Plutôt préoccupant quand on en pense que l’instruction est une chose capitale non seulement pour chaque individu mais aussi pour la société. Une population instruite est plus à même de raisonner et de se défendre. L’ignorance rend vulnérable et notre classe dirigeante l’a bien compris. Elle ne nous pousse pas à nous cultiver ou à être plus intelligents. Notre Premier lui-même donne un (mauvais) exemple de ce que l’italien moyen devrait être : ambitieux, grand séducteur amateurs de femmes, blagueur et insouciant. Il a même osé conseiller aux jeunes femmes de chercher un mari riche plutôt qu’un travail.

Un autre exemple récent m’a semblé très révélateur de ce que vit l’Italie aujourd’hui. Il y a quelques jours, Berlusconi a fait une déclaration sur une de ses chaînes de télévision dans le but de minimiser son implication dans l’affaire baptisée «Rubygate» (qui mériterait un article à soi) pour annoncer aux citoyens que, depuis sa séparation, il a une relation stable avec une personne dont le nom est resté secret, jusqu’à aujourd’hui. Tout le monde se pose donc la question : qui est cette mystérieuse femme ? Et chacun y va de son hypothèse. Un journaliste a demandé au père d’une jeune fille de 29 ans que l’on suspecte être l’élue, s’il confirmait les rumeurs et sa réponse a été « Si seulement ! ». Les pères ne sont plus ce qu’ils étaient.

Un autre chiffre me laisse très perplexe : 53 % de la population ne lit jamais pendant son temps libre ! Cela me paraît vraiment incroyable. Je savais que les italiens lisaient peu mais pas à ce point là et je me demande bien pourquoi. Les livres coûtent chers ? L’omniprésence de la télévision qui prend toute la place ? La paresse ? Les gens ont besoin d’exemples positifs et si l’on jette un coup d’œil aux programmes télévisuels, le niveau est décidemment très bas. En résumé, pas de quoi se réjouir dans un pays qui ne lit pas, dont l’instruction est au plus bas, le chômage au plus haut et dont le gouvernement coupe les budgets de l’Instruction et de l’Université.



L’interesse di trovarsi un marito ricco


L’Italia sta attraversando dei giorni difficili con i continui scandali politici (il recente “Rubygate”) che sono oramai quasi quotidiani. Questi eventi riempiono tutti i giornali e in mezzo a tutte queste notizie, ce n’è una che ha attirato la mia attenzione. E’ uno studio recente dell’Istat “Noi Italia” che ha preso in esame tutte le variazioni socio-economiche del paese dal 2008 al 2010. I risultati sono deprimenti. Ne esce che la metà degli italiani ha lasciato gli studi dopo la licenza media, niente diploma per il 46 % degli adulti tra i 25 ed i 64 anni. Per farsi un’idea, la media europea è del 27.9 %. E per i giovani non è meglio : uno su cinque non studia né lavora, una percentuale pari al 21.2 % dei ragazzi tra i 15 e i 29 anni che è la più alta dell’Unione Europea.

E’ piuttosto preoccupante quando si sa che l’istruzione è un elemento capitale non solo per ogni individuo ma anche per la nostra società. Una popolazione istruita può ragionare e difendersi. L’ignoranza rende vulnerabili e la nostra classe politica l’ha capito bene. Non ci spinge a diventare più intelligenti e colti. Il nostro Premier stesso ci da un (cattivo) esempio di come dovrebbe essere l’italiano medio : ambizioso, grande donnaiolo, scherzoso e spensierato. Ha anche osato consigliare alle giovani ragazze di andare a caccia di un marito ricco piuttosto che di un lavoro.

Ecco un altro esempio recente che mi è apparso molto significativo di quello che sta succedendo in Italia oggi. Qualche giorno fa, Berlusconi ha fatto una dichiarazione in televisione con lo scopo di minimizzare il suo coinvolgimento nello scandalo “Rubygate” (che meriterebbe un articolo a sé) per annunciare ai cittadini che, dalla sua separazione, ha una relazione stabile con una donna il cui nome è rimasto segreto sino a oggi. Tutto si chiedono : chi sarà questa misteriosa donna ? Un giornalista ha chiesto al padre di una delle giovani ragazze sospettate di essere la prescelta, se confermava le voci e la sua risposta è stata “Magari !”. I padri non sono più quelli di una volta.

Un’altra percentuale mi ha lasciata molto perplessa : il 53 % della popolazione non legge neanche un libro l’anno ! Mi sembra proprio incredibile. Sapevo che gli italiani leggevano poco ma non cosi poco e mi chiedo il perché. I libri costano troppo cari ? La presenza invadente della televisione che prende tutto lo spazio ? La pigrizia ? La gente ha bisogno di esempi positivi e vedendo i programmi televisivi proposti devo dire che, secondo me, il livello è decisamente basso. In poche parole, non c’è niente da rallegrarsi in un paese dove non si legge, dove l’istruzione è ai livelli più bassi, la disoccupazione ai più alti e dove il Governo taglia i fondi per la Scuola e l’Università.

venerdì 3 dicembre 2010

Le paquet sécurité

Article du 14.06.2008

Suite à la récente agression à l’intérieur d’un camp tzigane à Rome par des italiens, les médias ne parlent que de sécurité. Parallèlement, le gouvernement propose des mesures contre la petite criminalité qui prévoient de faire purger concrètement la peine infligée. On l'appelle "il pacco sicurezza" et cela fait déjà couler beaucoup d’encre. A l'étranger, l'Italie passe pour être un pays raciste. Vu de l'extérieur, on pourrait le penser mais la situation est bien plus complexe. C'est vrai aussi que pour ceux qui doivent émigrer dans un pays européen, l'Italie a la réputation d'être un endroit dans lequel on peut vivre relativement bien, facilement accessible par la mer et pour certains, on peut commettre des petits délits sans avoir trop de problème avec la justice.

Une des mesures proposée par le gouvernement de Berlusconi est la pénalisation dès l'entrée illégale sur le territoire italien. Mais il semblerait que cela ne soit pas réellement applicable et le Cavaliere même, dans un deuxième temps, a fait marche arrière. Imaginez un peu le scénario : une loi qui punit 700'000 à 1 million d'immigrés clandestins qui vivent en Italie. Beaucoup d'entre eux, travaillent comme ouvriers, femmes de ménage ou aide à domicile pour les personnages âgées. Une véritable force de travail et des tâches que les italiens ne veulent pas faire. Parmi eux, se trouvent aussi les petits délinquants mais ils ne représentent qu’une petite partie des étrangers. Punir pénalement tous les sans-papiers est une vraie utopie ! L'Italie oublie parfois qu'elle a été un pays d'émigré jusqu'à il y a quelques décennies.

L'autre soir, j'ai vu à la télévision un reportage sur le quartier dans lequel j'habite à Turin, Porta Palazzo et je vous assure que j'ai eu l'impression que c'était le Bronx. On le sait bien, les médias ont tendance à dramatiser certaines situations, avec un montage et une musique efficace, un même sujet peut prendre deux directions différentes. C'est vrai aussi que c'est un quartier haut en couleurs au sein duquel se côtoient arabes, chinois, roumains, africains et italiens. Et c'est une chose positive ! Il y a aussi la fameux marché de Porta Palazzo qui draine énormément de monde et qui, inévitablement, génère une petite délinquance, mais pas plus que dans d'autres quartiers de la ville ou d'autres grandes villes européennes. En quatre ans ici, je n'ai jamais eu aucun problème et la vie au quotidien est bien plus agréable que certains le pensent. Au-delà de toutes les mesures que l'on peut prendre afin que les gens se sentent plus en sécurité, la première chose à faire, d’après moi, c'est un grand travail sur l'intégration des étrangers. Sans emploi et sans éducation, l'immigré a bien peu de chance de se faire une place.



Il pacco sicurezza


In seguito alla recente aggressione avvenuta in un campo nomade a Roma da parte d’italiani, i media parlono solo di sicurezza. In parallelo, il governo prevede un piano contro la piccola criminalità che vuole fare scontare concretamente la pena comminata. Questa misura ha un nome, “il pacco sicurezza” e fa già parlare molto di se. All’estero, l’Italia passa per essere un paese razzista e visto dall’esterno, si potrebbe pensare che è cosi ma la realtà è molto più complessa. E’ anche vero che per chi vuole immigrare in Europa, l’Italia ha la reputazione di essere un luogo dove si vive abbastanza bene, è facilmente raggiungibile per mare e dove, per qualcuno di loro, la giustizia non da troppi problemi.

Una di queste misure proposte del nuovo governo di Silvio Berlusconi è la penalizzazione dell’entrata illegale sul territorio italiano. Ma non sembra che sia realmente possibile applicarla e il Cavaliere avrebbe fatto, in un secondo tempo, un passo indietro. Immaginate un attimo lo scenario : punire 700'000 a un milione d’immigrati clandestini che vivono in Italia. Tanti di loro lavorano come operai, muratori, donne delle pulizie, bandanti ecc. Una vera forza di lavoro che quello che gli italiani non sono più disposti a fare. Tra loro, ci sono anche i piccoli delinquenti ma sono una minoranza. Punire legalmente tutti i clandestini è una vera utopia ! L’Italia sembra a volte dimenticare che è stato un paese d’immigrati sino a qualche decennio fa.

L’altra sera, ho visto in televisione un servizio sulla zona dové abito a Torino, Porta Palazzo e vi assicuro che ho avuto l’impressione di vivere nel Bronx. Si sa, i media tendono a esagerare o a drammatizzare certe situazioni, con un montaggio particolare o una musica efficiente, lo stesso tema può prendere due strade molto diverse. E’ anche vero che questa zona è molto variegata, dové si mescolano tutte le etnie, arabi, cinese, africani, rumeni e italiani. Ma è una cosa molto positiva secondo me. C’è anche il famoso mercato di Porta Palazzo che porta tantissime persone da tutta la città e inevitabilmente, è un luogo che genera piccola delinquenza ma non molto di più che in altre zone della città. In quattro anni che vivo qui non mi è mai successo niente, il quotidiano è molto più bello che qualcuno pensa. Al di la di tutte le misure che si possono prendere per fare in modo che la gente si senta più al sicuro, la prima cosa da fare, secondo me, è un grande lavoro sull’integrazione degli stranieri. Senza un impiego o senza educazione, l’immigrato ha poche possibilità di sentirsi bene qua.

lunedì 29 novembre 2010

Eataly : le supermarché de luxe



Article du 22.05.2008

On le sait, l'Italie est en pleine crise économique. En attendant de voir si le nouveau gouvernement tiendra toutes ses promesses, il y a une certaine catégorie de la population, qui ne connaît pas de soucis financiers. A Turin, ceux-ci peuvent se permettre d'aller à Eataly, le nouveau supermarché de luxe qui mise tout sur la qualité.

A une année de l'ouverture, le succès rencontré par Eataly est évident. Oscar Farinetti, l’un des créateurs, y a cru depuis le début, malgré tout ceux qui l'on découragé. Quelques chiffres : 30 millions d'euros de chiffre d'affaire, 2 millions et demie de visitateurs et 1 million et demi d'acheteurs. Pas mal pour un supermarché alimentaire de 10 mille mètres carrés et qui a, pour but, de vendre uniquement de la nourriture de haute qualité. On y trouve les mêmes produits frais qu'au marché : des fruits, des légumes, de la viande, du poisson ou encore du pain (levure naturelle, farine travaillée avec la pierre, cuisson dans un four à bois) à 3,50 euros le kilo. Le vin est vendu à 2 euros le litre (1.80 pour les retraités) soigneusement choisi par les spécialistes d’Eataly, bon et pas cher. Et le lait est hyper frais, à peine trait de la vache, non pasteurisé et une fois qu'on le met à bouillir il fait de la crème…

La clientèle est très variée, de l'homme d'affaire au retraité, en passant par les vips qui sont font livrer les courses à la maison. Il y en a même qui sont prêts à dépenser 10 euros pour un kilo de radis de Trévise super biologique. Eataly c'est également des restaurants qui proposent des menus de haute qualité gastronomique. Les clients sont assis sur des bancs que l’on pourrait définir de « démocratiques". Côte-à-côte, les femmes au foyer et les étudiants, les employés et les ouvriers, mais aussi l'homme de télévision ou le syndic de la ville, qui passe le pain ou l'eau, car ils sont en communs pour tout le monde ! Ici, pas de politique, les gens viennent pour célébrer la bonne table.


Eataly : il supermercato di lusso

Si sa, l’Italia è in piena crisi economica. Aspettando de vedere se il nuovo governo terra tutte le sue promesse, c’è una categoria della popolazione che non conosce problemi finanziari. A Torino, possono permettersi di fare la spesa a Eataly, il nuovo supermercato di lusso che punta tutto sulla qualità.

A un anno dell’apertura, il successo è evidente. Oscar Farinetti, uno degli ideatori ci ha creduto sin dall’inizio, nonostante quelli che l’hanno scoraggiato. Qualche cifra : 30 milioni di euro di fatturato, due milioni e mezzo di visitatori e un milione e mezzo di clienti. Non male per un supermercato alimentare di dieci milioni metri quadri che ha come scopo di vendere solo cibo di alta qualità. All’interno troviamo gli stessi prodotti freschi del mercato : frutta, verdura, carne, pesce o pane (lievitato naturalmente, farina lavorato con la pietra, cotto con il forno a legna) à 3,50 euro il kilo. Il vino è venduto a 2 euro al litro (1.80 per i pensionati) scelto accuratamente, buono ed economico. E il latte è super fresco, a pena munto, non pastorizzato e una volta bollito fa anche la panna…

La clientela è molto variegata, va dall’uomo d’affare al pensionato, passando dai vip che si fanno portare la spesa a casa. Ci sono anche quelli che sono disposti a pagare 10 euro il kilo per il radicchio di Treviso super biologico. Eataly non è solo il supermercato ma sono anche i ristoranti che propongono menu di alta qualità gastronomica. I clienti sono seduti su delle panchine che si potrebbero definire di democratiche. Seduti tutti insiemi, le casalinghe con gli studenti, impiegati con operai ma anche uomi di televisione o sindaco della città, che si passano il pane o l’acqua perché è a disposizione per tutti. Qui non si fa politica, la gente viene per celebrare la buona tavola.