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mercoledì 29 febbraio 2012

La tête d'intérimaire


Il est 8 heures 45 du matin quand je montre mon badge à l’agent de sécurité chargé de contrôler les employés d’une grande entreprise de la ville. On peut dire, sans aucun doute, que c’est un des acteurs importants du marché du travail vu qu’il n’emploie pas moins de 25'000 personnes dans le monde entier pour une ville qui compte 900'000 habitants.

« Intérimaire ? » : la question de l’agent me surprend et je confirme rapidement en bafouillant. Mais pourquoi je me sens si nulle ? Juste après je me demande à quoi il a reconnu mon statut de précaire. J’ai la tête de celle qui n’est là que pour un moment, juste de passage ? Alors ca doit être la tête de beaucoup de gens en Italie car c’est devenu le statut symbole d’une entière génération qui s’est résignée à travailler sur demande, à un salaire souvent ridicule mais surtout sans aucune garantie pour le futur. Être intérimaire aujourd’hui cela veut dire qu’on ne peut pas faire un emprunt à la banque, acheter un appartement ou oser faire un deuxième (ou même un premier) enfant parce que le contrat arrive à échéance à la fin du mois.

Mario Monti, notre nouveau Premier Ministre, a remplacé Berlusconi depuis 100 jours et déjà bien des choses ont changé. En mieux. Les unes des journaux concernant le plan d’austérité et les courbes du spread ont remplacé du jour au lendemain celles des escortes-girls dont nous avons habitués l’ex Premier Ministre. La plupart des italiens sont très contents de ce changement plutôt radical et, encore une fois, ils m’impressionnent pour leur incroyable capacité d’adaptation.

Mais un des gros problèmes en Italie c’est le marché du travail. Après s’être attaqué à l’évasion fiscale et à la possibilité de taxer l’Église (deux sujets tabous et très controversés), Mario Monti aura-t-il le courage d’affronter le douloureux problème du chômage et de la précarité ? Le pays a besoin d’une véritable réforme du travail, chose qui n’a jamais vraiment été faite jusqu’ici. A ce jour, le chômage des jeunes a dépassé les 30 %. Je rappelle que c’est Berlusconi qui, en 2003, a permis aux employeurs d’engager du personnel à durée déterminée avec presque aucuns droits. Le nouveau gouvernement réussira-t-il a stimuler la création d’entreprise, à permettre aux femmes d’accéder à des postes à responsabilités sans renoncer à la maternité, à favoriser les engagements à durée indéterminées ? Bref, à changer la mentalité des italiens vis-à-vis du travail.

Les femmes en Italie quittent souvent leur emploi à la naissance du premier enfant car il est impossible de concilier vie professionnelle et vie familiale. Tout le système est fait pour vous décourager d’augmenter le déjà ridicule taux de natalité italien. Et que dire des femmes qui a l’aube des 40 ans n’ont toujours pas franchi le pas de la maternité à cause de leur statut de précaire ?


La faccia da interinale

Sono le 8.45 del mattino quando faccio vedere il mio tesserino all’agente di sicurezza incaricato di controllare i dipendenti di una grande azienda della città. Si può affermare, senza dubbio, che è un attore molto importante del mercato del lavoro poiché impiega non meno di 25'000 persone in tutto il mondo per una città che conta 900'000 abitanti.

« Interinale ? » : la domanda dell’agente mi coglie di sorpresa e confermo velocemente. Ma perché mi sento cosi stupida ? Subito dopo mi chiedo a che cosa ha riconosciuto la mia precarietà. Ho la faccia di quella che è solo di passaggio ? Allora deve essere la faccia di parecchi italiani perché è diventato l’identità di un’intera generazione che si è rassegnata a lavorare con uno stipendio spesso ridicolo senza nessuna garanzia per il futuro. Essere interinale nei giorni nostri vuole dire che non si può fare un mutuo, comprare una casa o sognare di fare un secondo figlio (o anche un primo) perché il contratto scade a fine mese.

Mario Monti, il nostro nuovo Primo Ministro, ha sostituito Berlusconi da 100 giorni e già tante cose sono cambiate. In meglio. Da un giorno all’altro, i giornali si sono messi a parlare di tagli, piani di austerità e curve dello spread sostituendo quelle delle escort a cui ci aveva abituato l’ex primo ministro. La maggior parte degli italiani è molto felice di questo cambiamento piuttosto radicale e ancora una volta sono impressionata per la loro incredibile capacità di adattamento.

Pero uno dei più grossi problemi in Italia rimane il lavoro. Dopo essersi confrontato all’evasione fiscale e alla possibilità di fare pagare più tasse alla Chiesa (due temi tabu e molto controversi), Mario Monti avrà il coraggio di affrontare il doloroso problema della disoccupazione e della precarietà ? Il paese ha bisogno di una vera riforma del lavoro, cosa che non è mai stata fatta realmente sino ad ora. A oggi, la disoccupazione dei giovani ha superato il 30 %. Ricordo che è Berlusconi che, nel 2003, ha permesso con una nuova legge di assumere personale a durata determinata con quasi nessuno diritto. Nostro nuovo governo c’è la farà a stimolare la creazione d’impresa, a permettere alle donne di accedere a ruoli con responsabilità senza rinunciare alla maternità, a favorire le assunzioni a tempo indeterminato ? In poche parole : a cambiare la mentalità italiana nei confronti del lavoro.

In Italia, spesso le donne lasciano il lavoro dopo la nascita del primo figlio perché è molto difficile conciliare vita professionale e familiare. Tutto il sistema è fatto per scoraggiare quelle che vorrebbero fare aumentare il tasso di natalità già ridicolo. E che dire delle donne che all’alba dei 40 anni non hanno ancora fatto il salto della maternità a causa de la loro precarietà ?

martedì 4 ottobre 2011

Génération exploitée


J’ai vu avant-hier soir un programme à la télévision de l’excellent journaliste Riccardo Iacona « Presa Diretta » au sujet des jeunes et de la précarité en Italie. Ce n’est pas la première fois qu’il en parle, c’est un sujet continuellement d’actualité, mais l’émission intitulée « Il popolo sfrutatto » (le peuple exploité) a été entièrement consacrée aux jeunes et au monde du travail.

La crise frappe tous les pays européens mais en Italie, on vit une situation dramatique, en partie parce que le gouvernement actuel ne semble donner aucune importance au futur du pays en négligeant ouvertement d’investir pour les jeunes. J’ai déjà parlé dans mon blog de la fameuse fuite des cerveaux, notamment dans les domaines scientifiques où la Péninsule peut se vanter d’une excellence reconnue et valorisée partout dans le monde. Ces cerveaux en fugue sont nombreux et chaque année l’Italie perd une richesse incroyable. Et que se passe-t-il pour ceux qui décident de rester ?

Le problème réside principalement dans le droit du travail qui, souvent, favorise l’employeur plutôt que l’employé. Les contrats à durée déterminée n’existent pratiquement plus et la loi permet toute sorte d’engagement qui ne réserve aucune garantie au travailleur. Les contrats sont, pour la plupart, à durée déterminée ou pire encore à projet, ce qui ne donne droit à aucune indemnité sociale (retraite, maladie, maternité etc.) et évidemment pas de vacances ni de 13ème salaire. Ce phénomène touche toute sorte de travailleurs : journalistes, architectes, médecins, avocats, graphistes, vendeurs etc. Dans la pratique, la loi permet aux employeurs d’engager des gens de manière temporaire à moindre coût tout en exigeant d’eux une disponibilité à plein temps. Les patrons disposent ainsi de personnel qualifié sans les inconvénients contenus dans un contrat de travail régulier. Les abus sont nombreux mais il est difficile de se défendre face à une loi qui penche trop souvent en faveur des employeurs.

Le phénomène des stages est lui aussi significatif. Il est censé permettre aux jeunes étudiants universitaires d’acquérir une expérience dans le monde du travail (si possible en lien avec leur sujet d’étude) mais souvent, les entreprises proposent des stages dans le but à peine voilé d’obtenir du personnel gratuitement, car les stagiaires ne sont souvent pas rémunérés. Certaines personnes peuvent accumuler jusqu’à 5 ou 6 stages (d’une durée de 6 mois environ) au début de leur vie professionnelle en repoussant ainsi toujours plus un véritable engagement, souvent parce qu’elles n’ont pas d’autres alternatives. On pourrait croire que tout cela concerne uniquement les « jeunes » mais ils sont nombreux ceux qui ont 35-40 ans et qui vivent encore une vie de précaire avec devant eux, un avenir incertain.

Il y a quelque chose qui m’a beaucoup frappé dans les témoignages de ceux qui ont quitté l’Italie pour l’étranger, souvent par manque de perspective professionnelle. Tous ont parlé de liberté retrouvée. La liberté de se construire un véritable avenir avec une activité professionnelle, une vie de famille et pourquoi pas ? Des rêves.


Pour en savoir plus : http://www.presadiretta.rai.it

http://www.presadiretta.rai.it/dl/portali/site/puntata/ContentItem-03cd89b1-7425-4962-9aa0-0f44ac3b62f6.html



Una generazione sfruttata


Ho visto l’altra sera il programma « Presa Diretta » di Riccardo Iacona dedicato ai giovani e al precariato in Italia. Non è la prima volta che ne parla pero ieri sera la puntata intitolata “Il popolo sfruttato” è stata totalmente dedicata alle condizioni lavorative dei giovani.

La crisi sta colpendo tutti i paesi europei ma in Italia, viviamo una situazione economica molto preoccupante e il nostro governo non sembra dare molto importanza al futuro del paese, trascurando apertamente l’investimento sui giovani. Ho già parlato nel mio blog della famosa fuga dei cervelli, soprattutto nelle materie scientifiche dové l’Italia può vantarsi di un’eccellenza conosciuta e valorizzata nel mondo intero. Questi cervelli in fuga sono molto numerosi e ogni anno il paese perde una ricchezza molto importante. E cosa succede a quelli che decidono di restare ?

Uno dei problemi principali risiede nel diritto del lavoro che spesso, avvantaggia il datore di lavoro piuttosto che l’impiegato. I contratti a durata indeterminata sono sempre di meno e la legge permette tutta una serie di assunzioni che non danno nessuna garanzia al lavoratore. I contratti sono per la maggior parte a durata determinata (quando va bene) o peggio, a progetto, che non danno diritto a nessun compenso sociale (pensione, malattia, maternità ecc) e neanche ferie né tredicesime. Questo fenomeno riguarda tutti tipi di lavoratori : giornalisti, architetti, medici, avocati, grafici, commessi ecc. In pratica, la legge permette di assumere del personale a basso costo chiedendo a loro una disponibilità a tempo pieno. I datori di lavoro hanno cosi a disposizione del personale qualificato senza avere gli inconvenienti di un regolare contratto. Gli abusi sono numerosi, pero è difficile uscirne di fronte a una legge che, molto spesso, non tutela i diritti dei lavoratori.

Il fenomeno degli stage è anche lui molto significativo. Lo stage dovrebbe permettere ai giovani studenti universitari di maturare un’esperienza nel mondo del lavoro (possibilmente legata agli studi) pero tante imprese propongono degli stage con lo scopo appena nascosto di ottenere personale gratis, perché gli stagisti spesso non sono pagati. Certe persone arrivano ad accumulare sino a cinque o sei stage (di una durata media di sei mesi) all’inizio della loro vita professionale, rimandando cosi una vera e propria assunzione perché non hanno altre alternative. Si potrebbe pensare che questo riguarda solamente i “giovani” ma sono numerosi quelli che hanno già 35-40 anni e che vivono ancora una vita de precario con, davanti a loro, un futuro incerto.

C’è una cosa che mi ha colpito molto nelle testimonianze di quelli che hanno lasciato l’Italia. Tutti hanno parlato di liberta ritrovata. La liberta di costruirsi un vero futuro con un mestiere, una vita di famiglia e perché no, dei sogni.


Pour saperne di più : http://www.presadiretta.rai.it

http://www.presadiretta.rai.it/dl/portali/site/puntata/ContentItem-03cd89b1-7425-4962-9aa0-0f44ac3b62f6.html