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martedì 4 ottobre 2011

Génération exploitée


J’ai vu avant-hier soir un programme à la télévision de l’excellent journaliste Riccardo Iacona « Presa Diretta » au sujet des jeunes et de la précarité en Italie. Ce n’est pas la première fois qu’il en parle, c’est un sujet continuellement d’actualité, mais l’émission intitulée « Il popolo sfrutatto » (le peuple exploité) a été entièrement consacrée aux jeunes et au monde du travail.

La crise frappe tous les pays européens mais en Italie, on vit une situation dramatique, en partie parce que le gouvernement actuel ne semble donner aucune importance au futur du pays en négligeant ouvertement d’investir pour les jeunes. J’ai déjà parlé dans mon blog de la fameuse fuite des cerveaux, notamment dans les domaines scientifiques où la Péninsule peut se vanter d’une excellence reconnue et valorisée partout dans le monde. Ces cerveaux en fugue sont nombreux et chaque année l’Italie perd une richesse incroyable. Et que se passe-t-il pour ceux qui décident de rester ?

Le problème réside principalement dans le droit du travail qui, souvent, favorise l’employeur plutôt que l’employé. Les contrats à durée déterminée n’existent pratiquement plus et la loi permet toute sorte d’engagement qui ne réserve aucune garantie au travailleur. Les contrats sont, pour la plupart, à durée déterminée ou pire encore à projet, ce qui ne donne droit à aucune indemnité sociale (retraite, maladie, maternité etc.) et évidemment pas de vacances ni de 13ème salaire. Ce phénomène touche toute sorte de travailleurs : journalistes, architectes, médecins, avocats, graphistes, vendeurs etc. Dans la pratique, la loi permet aux employeurs d’engager des gens de manière temporaire à moindre coût tout en exigeant d’eux une disponibilité à plein temps. Les patrons disposent ainsi de personnel qualifié sans les inconvénients contenus dans un contrat de travail régulier. Les abus sont nombreux mais il est difficile de se défendre face à une loi qui penche trop souvent en faveur des employeurs.

Le phénomène des stages est lui aussi significatif. Il est censé permettre aux jeunes étudiants universitaires d’acquérir une expérience dans le monde du travail (si possible en lien avec leur sujet d’étude) mais souvent, les entreprises proposent des stages dans le but à peine voilé d’obtenir du personnel gratuitement, car les stagiaires ne sont souvent pas rémunérés. Certaines personnes peuvent accumuler jusqu’à 5 ou 6 stages (d’une durée de 6 mois environ) au début de leur vie professionnelle en repoussant ainsi toujours plus un véritable engagement, souvent parce qu’elles n’ont pas d’autres alternatives. On pourrait croire que tout cela concerne uniquement les « jeunes » mais ils sont nombreux ceux qui ont 35-40 ans et qui vivent encore une vie de précaire avec devant eux, un avenir incertain.

Il y a quelque chose qui m’a beaucoup frappé dans les témoignages de ceux qui ont quitté l’Italie pour l’étranger, souvent par manque de perspective professionnelle. Tous ont parlé de liberté retrouvée. La liberté de se construire un véritable avenir avec une activité professionnelle, une vie de famille et pourquoi pas ? Des rêves.


Pour en savoir plus : http://www.presadiretta.rai.it

http://www.presadiretta.rai.it/dl/portali/site/puntata/ContentItem-03cd89b1-7425-4962-9aa0-0f44ac3b62f6.html



Una generazione sfruttata


Ho visto l’altra sera il programma « Presa Diretta » di Riccardo Iacona dedicato ai giovani e al precariato in Italia. Non è la prima volta che ne parla pero ieri sera la puntata intitolata “Il popolo sfruttato” è stata totalmente dedicata alle condizioni lavorative dei giovani.

La crisi sta colpendo tutti i paesi europei ma in Italia, viviamo una situazione economica molto preoccupante e il nostro governo non sembra dare molto importanza al futuro del paese, trascurando apertamente l’investimento sui giovani. Ho già parlato nel mio blog della famosa fuga dei cervelli, soprattutto nelle materie scientifiche dové l’Italia può vantarsi di un’eccellenza conosciuta e valorizzata nel mondo intero. Questi cervelli in fuga sono molto numerosi e ogni anno il paese perde una ricchezza molto importante. E cosa succede a quelli che decidono di restare ?

Uno dei problemi principali risiede nel diritto del lavoro che spesso, avvantaggia il datore di lavoro piuttosto che l’impiegato. I contratti a durata indeterminata sono sempre di meno e la legge permette tutta una serie di assunzioni che non danno nessuna garanzia al lavoratore. I contratti sono per la maggior parte a durata determinata (quando va bene) o peggio, a progetto, che non danno diritto a nessun compenso sociale (pensione, malattia, maternità ecc) e neanche ferie né tredicesime. Questo fenomeno riguarda tutti tipi di lavoratori : giornalisti, architetti, medici, avocati, grafici, commessi ecc. In pratica, la legge permette di assumere del personale a basso costo chiedendo a loro una disponibilità a tempo pieno. I datori di lavoro hanno cosi a disposizione del personale qualificato senza avere gli inconvenienti di un regolare contratto. Gli abusi sono numerosi, pero è difficile uscirne di fronte a una legge che, molto spesso, non tutela i diritti dei lavoratori.

Il fenomeno degli stage è anche lui molto significativo. Lo stage dovrebbe permettere ai giovani studenti universitari di maturare un’esperienza nel mondo del lavoro (possibilmente legata agli studi) pero tante imprese propongono degli stage con lo scopo appena nascosto di ottenere personale gratis, perché gli stagisti spesso non sono pagati. Certe persone arrivano ad accumulare sino a cinque o sei stage (di una durata media di sei mesi) all’inizio della loro vita professionale, rimandando cosi una vera e propria assunzione perché non hanno altre alternative. Si potrebbe pensare che questo riguarda solamente i “giovani” ma sono numerosi quelli che hanno già 35-40 anni e che vivono ancora una vita de precario con, davanti a loro, un futuro incerto.

C’è una cosa che mi ha colpito molto nelle testimonianze di quelli che hanno lasciato l’Italia. Tutti hanno parlato di liberta ritrovata. La liberta di costruirsi un vero futuro con un mestiere, una vita di famiglia e perché no, dei sogni.


Pour saperne di più : http://www.presadiretta.rai.it

http://www.presadiretta.rai.it/dl/portali/site/puntata/ContentItem-03cd89b1-7425-4962-9aa0-0f44ac3b62f6.html

domenica 21 novembre 2010

Toute la vie devant soi



Article du 29.04.2008

Aujourd'hui je vous parlerai d'un excellent film que j'ai vu hier : "Tutta la vita davanti" de Paolo Virzi, sorti dans les salles italiennes le 28 mars 2008. J'avais déjà traité, dans un précédent article, de cette génération de jeunes fraîchement sorti de l’Université et qui finissent par travailler comme téléphoniste. C’est une des première fois qu'au cinéma cette réalité est montrée de manière si explicite.

C'est un voyage dans l'Italie d'aujourd'hui, à travers l’histoire d'une jeune femme, Marta (interprétée par Isabella Ragonese), diplômée en philosophie et qui se met à la recherche de son premier emploi. Elle découvre un monde pour elle méconnu jusque là, celui du call-center. Elle rencontre des personnages forts et attachants : un syndicaliste idéaliste, un fille-mère irresponsable, un employé modèle et plein de zèle, une cheffe brillante au travail mais dont la vie privée est une catastrophe (personnage interprété par une étonnante Sabrina Ferilli), un directeur cynique et arrogant. Bref : ici toute l'humanité se côtoie et je dois dire que le film est vraiment réussi.

Paola Virzi décrit avec brio, une ambiance de travail souvent impitoyable. Il a choisit le call-center comme symbole de la précarité mais il dénonce les conditions de travail de manière ironique comme, par exemple, quand Marta, s'oblige à regarder "Il Grande Fratello" (correspondant au "Loft" en France) afin de ne pas être marginalisée durant les discussions avec ses collègues à la pause café. "Tutta la vita davanti" a été librement inspiré d'un livre dont j'ai déjà parlé de Michela Murgia "Il mondo deve sapere" ed. ISBN.


Tutta la vita davanti

Oggi vi parlerò di un film che ho visto ieri : « Tutta la vita davanti » di Paolo Virzi, uscito in Italia il 28 marzo 2008. Ho già trattato di questo tema in un precedente articolo, di questa generazione di giovani laureati che finiscono per lavorare nei call-center. E’ una delle prime volte che questa realtà è raccontata al cinema in modo cosi esplicito.

E’ un viaggio a traverso l’Italia di oggi. E’ la storia di una giovane donna, Marta (interpretata da Isabella Ragonese), laureata in filosofia alla ricerca del suo primo lavoro. Scopre un mondo ancora sconosciuto per lei, quello dei call-center. Sulla sua strada, incontra anche dei personaggi forti e accattivanti : un sindacalista idealista, una ragazza-madre irresponsabile, un dipendente modello, una dirigente brillante ma dalla vita privata catastrofica (una sorprendente Sabrina Ferilli) ecc. Qua tutta l’umanità s’incrocia e si frequenta e devo dire che il film è veramente riuscito.

Paolo Virzi descrive benissimo un ambiente di lavoro spesso spietato. Ha scelto il call-center come simbolo di precarietà ma denuncia le condizioni di lavoro in modo ironico come quando, ad esempio, Marta si costringe a guardare il “Grande Fratello” per non essere messa fuori delle discussioni con le college durante le pause. Il regista di “Tutta la vita davanti” si è ispirato liberamente del libro di Michela Murgia “Il mondo deve sapere” ed. ISBN.

lunedì 15 novembre 2010

Génération "call-center"

Article du 05.03.2008

Il semblerait, d’après plusieurs études sur le sujet, que les jeunes d'aujourd'hui ont une qualité de vie moins bonne que celle de leurs parents. Leur futur ici est à durée déterminée au même nom que les contrats de travail précaires, pour ceux qui ont la chance d'en avoir un. En effet, pas facile pour un jeune qui termine ses études d'imaginer une indépendance économique.

Tout d'abord, il y a le problème du travail. Ici, on les appelle « ragazzi del call-center » : des jeunes diplômés universitaires qui acceptent, comme premier job, un travail de téléphoniste pour un salaire moyen de 1000 euros pour 40 heures par semaine. Souvent, leur contrat ne prévoit ni les vacances ni les maladies. Sans parler des conditions de travail "à la chaîne" : la même phrase répétée une centaine de fois par jour, souvent sans même pouvoir prendre des pauses et avec beaucoup de stress à gérer. Plutôt aliénante comme première expérience professionnelle.

Quand les premiers call-center ont fait leur apparition, y travailler était synonyme d'hyper-flexibilité, de précarité et de bas salaires. En un mot, ce n'était pas très glorieux. Aujourd'hui, pour beaucoup, c'est devenu un travail à part entière et pas seulement par choix. Car, malgré leurs compétences, le marché n'offre rien de mieux. Et puis, il est difficile de trouver un travail qui corresponde aux études suivies, à une passion ou à de précises qualifications. Alors, les jeunes se contentent de ce qu’ils trouvent et les employeurs en profitent pour leur offrir le minimum de prestations. Une étude récente montre que 17’000 jeunes sont employés dans ce type d'entreprise. Sur un échantillon de 500 personnes, 176 ont un diplôme universitaire. Et puis, il y a le problème récurrent du temps partiel, très souvent imposé : impossible de louer un appartement quand on gagne 580 euro par mois.

Mais ce type de travail peut aussi donner lieu à des expériences particulières comme celle de Michela Murgia qui raconte, dans son livre intitulé "Il mondo deve sapere : Romanzo tragicomico di una telefonista precaria" paru en 2006 chez ISBN Edizioni, six mois passés dans un call-center. Son livre décrit en détail comment se passe une journée type avec un humour grinçant et un efficace sens critique.



Generazione call-center


Sembrerebbe, secondo vari studi su questo tema, che i giovani hanno una qualità di vita peggiore rispetto a quella dei loro genitori. Il loro futuro è a durata determinata, come i contratti precari di lavoro, per quelli che hanno la fortuna di averne uno. In effetti, non è facile per un giovane che finisce i suoi studi universitari di immaginare un’indipendenza economica.

Prima di tutto, c’è il problema del lavoro. Qua, si chiamano i “ragazzi del call-center”. Sono giovani laureati che accettano di lavorare come telefonisti per uno stipendio medio di 1000 euro al mese e quaranta ore a settimana. Spesso, il contratto non prevede né malattie né ferie. Senza parlare delle condizioni di lavoro “alla catena” : la stessa frase ripetuta centinaie di volte al giorno, spesso senza potere fare delle pause e con tanto stress da gestire. Piuttosto alienante come prima esperienza lavorativa.

Quando i primi call-center sono arrivati, lavorarci era sinonimo di precarietà, flessibilità e stipendi bassi. In poche parole, non era molto glorioso. Oggi, per tanti, è diventato un lavoro vero e proprio e non solo per scelta. Perche, nonostante le loro competenze, il mercato non offre niente di meglio. E poi, è molto difficile trovare un impiego che corrisponda agli studi, a una passione o a qualifiche specifiche. I giovani si accontentano di quello che trovano e i datori di lavoro ne approfittano per offrire il minimo possibile. Uno studio recente dimostra che 17'000 giovani lavorano in questo tipo d’imprese. Su un campione di 500 persone, 176 sono laureati. E poi, c’è anche il problema del lavoro part-time, molto spesso imposto. Impossibile affittare un appartamento quando si guadagnano 580 euro al mese…

Per quelli che ancora non l’hanno letto vi raccomando il libro di Michele Murgia “Il mondo deve sapere : romanzo tragicomico di una telefonista precaria” pubblicato nel 2006 da ISBN Edizioni dove racconta sei mesi passati in un call-center. Il suo libro descrive questo mondo con grande ironia e un senso critico efficiente.