Article du 09.09.2008
Les protestes ne font que commencer et le nouveau Ministre de l'éducation, Mariastella Gelmini a, devant elle, un automne qui prévoit d'être mouvementé. Assemblées extraordinaires dans les écoles, récoltes de signatures et autres pétitions. Les enseignants et les parents d'élèves se mobilisent contre le retour du maître/de la maîtresse unique à l'école primaire, la scuola elementare, décidé par le nouveau gouvernement de Berlusconi. Ce super-prof est sensé enseigner toutes les branches, de l'italien aux mathématiques en passant par les sciences ou la géographie. Mais ce n'est pas tout, l'école déjà bien mal mise en Italie, verra son budget encore diminuer « grâce » à 2'500 professeurs en moins. L'idée de revenir au maître unique à l'école primaire ne convainc personne et cela concerne 2 millions et 580 mille enfants qui la fréquentent de 8 h 30 à 16 h 30. Enseigner de nos jours est un véritable sacerdoce mal payé et peu reconnu. Certaines restrictions sont certainement à faire, selon moi, mais elles doivent être décidées par ceux qui travaillent au jour le jour dans les écoles et qui en connaissent toutes les problématiques.
Les syndicats s'activent et ils ont déjà mis sur pied une grève nationale qui aura lieu le 17 octobre. Une parmi les nombreuses actions prévus, il y aura celle baptisée « Frozen » : le premier jour d'école, les élèves auront la surprise de retrouver leurs professeurs « congelés », couchés parterre afin de simuler la mort de l'école publique. Mais il n'y a pas que l'école primaire qui est mise à rude épreuve. L'école maternelle est aussi une victime des réductions de budget. Rien qu'à Turin, cela concerne environ 1'000 enfants de trois à six ans qui sont sur une liste d'attente afin d’avoir une place à l'école maternelle publique. La Commune a demandé l'ouverture d'une trentaine de nouvelles sections mais le gouvernement a refusé sous prétexte qu'il manque l'argent pour payer les soixante éducateurs nécessaires. Le gouvernement ne trouve pas les moyens d’investir pour la petite enfance mais Berlusconi trouve quand même 5 milliards de dollars pour aider la Lybie. C'est fou comme certaines causes sont mieux entendues que d'autres.
Povera scuola
Assemblee straordinarie nelle scuole, raccolte di firme e petizioni. La protesta sta solo iniziando e il nuovo Ministro dell’Educazione, Mariastella Gelmini ha, davanti a lei, un autunno movimentato. Gli insegnanti e i genitori si stanno mobilizzando contro il ritorno del maestro unico alla scuola elementare, deciso dal nuovo governo di Berlusconi. Questo super-prof deve insegnare tutte le materie, dall’italiano alla matematica passando dalle scienze o la geografia. Ma non è tutto, la scuola già mal messa in Italia, vera il suo budget ancora ridotto con 2'500 professori in meno. L’idea del maestro unico alla scuola elementare non convince nessuno e riguarda due milioni e 580 mille bambini che la frequentano dalle 8.30 alle 16.30. Insegnare nei giorni nostri è una vocazione mal pagata e poco riconosciuta. Certi tagli, secondo me, sono anche necessari ma vanno fatti bene da chi lavora all’interno della scuola, giorno dopo giorno e che ne conosce tutte le problematiche.
I sindacati si attivano e hanno già organizzato uno sciopero nazionale che avrà luogo il 17 ottobre. Una tra le tante azioni previste c’è quella chiamata “Frozen” : il primo giorno di scuola, gli allievi avranno la sorpresa di trovare i loro professori “congelati”, sdraiati per terra per simulare la morte della scuola pubblica. Ma non c’è solo la scuola elementare che è messa male, anche la scuola materna è vittima di tagli. Solo a Torino, questo riguarda circa 1'000 bambini di tre a sei anni che sono in lista d’attesa per avere un posto. Il Comune ha chiesto l’apertura di una trentina di sezioni ma il governo ha rifiutato perché mancano i soldi per pagare i sessanta educatori necessari. Non li trova per la scuola ma Berlusconi offre 5 miliardi di dollari per aiutare la Libia. E’ incredibile come certe cause si fanno sentire meglio di altre.
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lunedì 20 dicembre 2010
venerdì 3 dicembre 2010
Le paquet sécurité
Article du 14.06.2008
Suite à la récente agression à l’intérieur d’un camp tzigane à Rome par des italiens, les médias ne parlent que de sécurité. Parallèlement, le gouvernement propose des mesures contre la petite criminalité qui prévoient de faire purger concrètement la peine infligée. On l'appelle "il pacco sicurezza" et cela fait déjà couler beaucoup d’encre. A l'étranger, l'Italie passe pour être un pays raciste. Vu de l'extérieur, on pourrait le penser mais la situation est bien plus complexe. C'est vrai aussi que pour ceux qui doivent émigrer dans un pays européen, l'Italie a la réputation d'être un endroit dans lequel on peut vivre relativement bien, facilement accessible par la mer et pour certains, on peut commettre des petits délits sans avoir trop de problème avec la justice.
Une des mesures proposée par le gouvernement de Berlusconi est la pénalisation dès l'entrée illégale sur le territoire italien. Mais il semblerait que cela ne soit pas réellement applicable et le Cavaliere même, dans un deuxième temps, a fait marche arrière. Imaginez un peu le scénario : une loi qui punit 700'000 à 1 million d'immigrés clandestins qui vivent en Italie. Beaucoup d'entre eux, travaillent comme ouvriers, femmes de ménage ou aide à domicile pour les personnages âgées. Une véritable force de travail et des tâches que les italiens ne veulent pas faire. Parmi eux, se trouvent aussi les petits délinquants mais ils ne représentent qu’une petite partie des étrangers. Punir pénalement tous les sans-papiers est une vraie utopie ! L'Italie oublie parfois qu'elle a été un pays d'émigré jusqu'à il y a quelques décennies.
L'autre soir, j'ai vu à la télévision un reportage sur le quartier dans lequel j'habite à Turin, Porta Palazzo et je vous assure que j'ai eu l'impression que c'était le Bronx. On le sait bien, les médias ont tendance à dramatiser certaines situations, avec un montage et une musique efficace, un même sujet peut prendre deux directions différentes. C'est vrai aussi que c'est un quartier haut en couleurs au sein duquel se côtoient arabes, chinois, roumains, africains et italiens. Et c'est une chose positive ! Il y a aussi la fameux marché de Porta Palazzo qui draine énormément de monde et qui, inévitablement, génère une petite délinquance, mais pas plus que dans d'autres quartiers de la ville ou d'autres grandes villes européennes. En quatre ans ici, je n'ai jamais eu aucun problème et la vie au quotidien est bien plus agréable que certains le pensent. Au-delà de toutes les mesures que l'on peut prendre afin que les gens se sentent plus en sécurité, la première chose à faire, d’après moi, c'est un grand travail sur l'intégration des étrangers. Sans emploi et sans éducation, l'immigré a bien peu de chance de se faire une place.
Il pacco sicurezza
In seguito alla recente aggressione avvenuta in un campo nomade a Roma da parte d’italiani, i media parlono solo di sicurezza. In parallelo, il governo prevede un piano contro la piccola criminalità che vuole fare scontare concretamente la pena comminata. Questa misura ha un nome, “il pacco sicurezza” e fa già parlare molto di se. All’estero, l’Italia passa per essere un paese razzista e visto dall’esterno, si potrebbe pensare che è cosi ma la realtà è molto più complessa. E’ anche vero che per chi vuole immigrare in Europa, l’Italia ha la reputazione di essere un luogo dove si vive abbastanza bene, è facilmente raggiungibile per mare e dove, per qualcuno di loro, la giustizia non da troppi problemi.
Una di queste misure proposte del nuovo governo di Silvio Berlusconi è la penalizzazione dell’entrata illegale sul territorio italiano. Ma non sembra che sia realmente possibile applicarla e il Cavaliere avrebbe fatto, in un secondo tempo, un passo indietro. Immaginate un attimo lo scenario : punire 700'000 a un milione d’immigrati clandestini che vivono in Italia. Tanti di loro lavorano come operai, muratori, donne delle pulizie, bandanti ecc. Una vera forza di lavoro che quello che gli italiani non sono più disposti a fare. Tra loro, ci sono anche i piccoli delinquenti ma sono una minoranza. Punire legalmente tutti i clandestini è una vera utopia ! L’Italia sembra a volte dimenticare che è stato un paese d’immigrati sino a qualche decennio fa.
L’altra sera, ho visto in televisione un servizio sulla zona dové abito a Torino, Porta Palazzo e vi assicuro che ho avuto l’impressione di vivere nel Bronx. Si sa, i media tendono a esagerare o a drammatizzare certe situazioni, con un montaggio particolare o una musica efficiente, lo stesso tema può prendere due strade molto diverse. E’ anche vero che questa zona è molto variegata, dové si mescolano tutte le etnie, arabi, cinese, africani, rumeni e italiani. Ma è una cosa molto positiva secondo me. C’è anche il famoso mercato di Porta Palazzo che porta tantissime persone da tutta la città e inevitabilmente, è un luogo che genera piccola delinquenza ma non molto di più che in altre zone della città. In quattro anni che vivo qui non mi è mai successo niente, il quotidiano è molto più bello che qualcuno pensa. Al di la di tutte le misure che si possono prendere per fare in modo che la gente si senta più al sicuro, la prima cosa da fare, secondo me, è un grande lavoro sull’integrazione degli stranieri. Senza un impiego o senza educazione, l’immigrato ha poche possibilità di sentirsi bene qua.
Suite à la récente agression à l’intérieur d’un camp tzigane à Rome par des italiens, les médias ne parlent que de sécurité. Parallèlement, le gouvernement propose des mesures contre la petite criminalité qui prévoient de faire purger concrètement la peine infligée. On l'appelle "il pacco sicurezza" et cela fait déjà couler beaucoup d’encre. A l'étranger, l'Italie passe pour être un pays raciste. Vu de l'extérieur, on pourrait le penser mais la situation est bien plus complexe. C'est vrai aussi que pour ceux qui doivent émigrer dans un pays européen, l'Italie a la réputation d'être un endroit dans lequel on peut vivre relativement bien, facilement accessible par la mer et pour certains, on peut commettre des petits délits sans avoir trop de problème avec la justice.
Une des mesures proposée par le gouvernement de Berlusconi est la pénalisation dès l'entrée illégale sur le territoire italien. Mais il semblerait que cela ne soit pas réellement applicable et le Cavaliere même, dans un deuxième temps, a fait marche arrière. Imaginez un peu le scénario : une loi qui punit 700'000 à 1 million d'immigrés clandestins qui vivent en Italie. Beaucoup d'entre eux, travaillent comme ouvriers, femmes de ménage ou aide à domicile pour les personnages âgées. Une véritable force de travail et des tâches que les italiens ne veulent pas faire. Parmi eux, se trouvent aussi les petits délinquants mais ils ne représentent qu’une petite partie des étrangers. Punir pénalement tous les sans-papiers est une vraie utopie ! L'Italie oublie parfois qu'elle a été un pays d'émigré jusqu'à il y a quelques décennies.
L'autre soir, j'ai vu à la télévision un reportage sur le quartier dans lequel j'habite à Turin, Porta Palazzo et je vous assure que j'ai eu l'impression que c'était le Bronx. On le sait bien, les médias ont tendance à dramatiser certaines situations, avec un montage et une musique efficace, un même sujet peut prendre deux directions différentes. C'est vrai aussi que c'est un quartier haut en couleurs au sein duquel se côtoient arabes, chinois, roumains, africains et italiens. Et c'est une chose positive ! Il y a aussi la fameux marché de Porta Palazzo qui draine énormément de monde et qui, inévitablement, génère une petite délinquance, mais pas plus que dans d'autres quartiers de la ville ou d'autres grandes villes européennes. En quatre ans ici, je n'ai jamais eu aucun problème et la vie au quotidien est bien plus agréable que certains le pensent. Au-delà de toutes les mesures que l'on peut prendre afin que les gens se sentent plus en sécurité, la première chose à faire, d’après moi, c'est un grand travail sur l'intégration des étrangers. Sans emploi et sans éducation, l'immigré a bien peu de chance de se faire une place.
Il pacco sicurezza
In seguito alla recente aggressione avvenuta in un campo nomade a Roma da parte d’italiani, i media parlono solo di sicurezza. In parallelo, il governo prevede un piano contro la piccola criminalità che vuole fare scontare concretamente la pena comminata. Questa misura ha un nome, “il pacco sicurezza” e fa già parlare molto di se. All’estero, l’Italia passa per essere un paese razzista e visto dall’esterno, si potrebbe pensare che è cosi ma la realtà è molto più complessa. E’ anche vero che per chi vuole immigrare in Europa, l’Italia ha la reputazione di essere un luogo dove si vive abbastanza bene, è facilmente raggiungibile per mare e dove, per qualcuno di loro, la giustizia non da troppi problemi.
Una di queste misure proposte del nuovo governo di Silvio Berlusconi è la penalizzazione dell’entrata illegale sul territorio italiano. Ma non sembra che sia realmente possibile applicarla e il Cavaliere avrebbe fatto, in un secondo tempo, un passo indietro. Immaginate un attimo lo scenario : punire 700'000 a un milione d’immigrati clandestini che vivono in Italia. Tanti di loro lavorano come operai, muratori, donne delle pulizie, bandanti ecc. Una vera forza di lavoro che quello che gli italiani non sono più disposti a fare. Tra loro, ci sono anche i piccoli delinquenti ma sono una minoranza. Punire legalmente tutti i clandestini è una vera utopia ! L’Italia sembra a volte dimenticare che è stato un paese d’immigrati sino a qualche decennio fa.
L’altra sera, ho visto in televisione un servizio sulla zona dové abito a Torino, Porta Palazzo e vi assicuro che ho avuto l’impressione di vivere nel Bronx. Si sa, i media tendono a esagerare o a drammatizzare certe situazioni, con un montaggio particolare o una musica efficiente, lo stesso tema può prendere due strade molto diverse. E’ anche vero che questa zona è molto variegata, dové si mescolano tutte le etnie, arabi, cinese, africani, rumeni e italiani. Ma è una cosa molto positiva secondo me. C’è anche il famoso mercato di Porta Palazzo che porta tantissime persone da tutta la città e inevitabilmente, è un luogo che genera piccola delinquenza ma non molto di più che in altre zone della città. In quattro anni che vivo qui non mi è mai successo niente, il quotidiano è molto più bello che qualcuno pensa. Al di la di tutte le misure che si possono prendere per fare in modo che la gente si senta più al sicuro, la prima cosa da fare, secondo me, è un grande lavoro sull’integrazione degli stranieri. Senza un impiego o senza educazione, l’immigrato ha poche possibilità di sentirsi bene qua.
lunedì 29 novembre 2010
Eataly : le supermarché de luxe


Article du 22.05.2008
On le sait, l'Italie est en pleine crise économique. En attendant de voir si le nouveau gouvernement tiendra toutes ses promesses, il y a une certaine catégorie de la population, qui ne connaît pas de soucis financiers. A Turin, ceux-ci peuvent se permettre d'aller à Eataly, le nouveau supermarché de luxe qui mise tout sur la qualité.
A une année de l'ouverture, le succès rencontré par Eataly est évident. Oscar Farinetti, l’un des créateurs, y a cru depuis le début, malgré tout ceux qui l'on découragé. Quelques chiffres : 30 millions d'euros de chiffre d'affaire, 2 millions et demie de visitateurs et 1 million et demi d'acheteurs. Pas mal pour un supermarché alimentaire de 10 mille mètres carrés et qui a, pour but, de vendre uniquement de la nourriture de haute qualité. On y trouve les mêmes produits frais qu'au marché : des fruits, des légumes, de la viande, du poisson ou encore du pain (levure naturelle, farine travaillée avec la pierre, cuisson dans un four à bois) à 3,50 euros le kilo. Le vin est vendu à 2 euros le litre (1.80 pour les retraités) soigneusement choisi par les spécialistes d’Eataly, bon et pas cher. Et le lait est hyper frais, à peine trait de la vache, non pasteurisé et une fois qu'on le met à bouillir il fait de la crème…
La clientèle est très variée, de l'homme d'affaire au retraité, en passant par les vips qui sont font livrer les courses à la maison. Il y en a même qui sont prêts à dépenser 10 euros pour un kilo de radis de Trévise super biologique. Eataly c'est également des restaurants qui proposent des menus de haute qualité gastronomique. Les clients sont assis sur des bancs que l’on pourrait définir de « démocratiques". Côte-à-côte, les femmes au foyer et les étudiants, les employés et les ouvriers, mais aussi l'homme de télévision ou le syndic de la ville, qui passe le pain ou l'eau, car ils sont en communs pour tout le monde ! Ici, pas de politique, les gens viennent pour célébrer la bonne table.
Eataly : il supermercato di lusso
Si sa, l’Italia è in piena crisi economica. Aspettando de vedere se il nuovo governo terra tutte le sue promesse, c’è una categoria della popolazione che non conosce problemi finanziari. A Torino, possono permettersi di fare la spesa a Eataly, il nuovo supermercato di lusso che punta tutto sulla qualità.
A un anno dell’apertura, il successo è evidente. Oscar Farinetti, uno degli ideatori ci ha creduto sin dall’inizio, nonostante quelli che l’hanno scoraggiato. Qualche cifra : 30 milioni di euro di fatturato, due milioni e mezzo di visitatori e un milione e mezzo di clienti. Non male per un supermercato alimentare di dieci milioni metri quadri che ha come scopo di vendere solo cibo di alta qualità. All’interno troviamo gli stessi prodotti freschi del mercato : frutta, verdura, carne, pesce o pane (lievitato naturalmente, farina lavorato con la pietra, cotto con il forno a legna) à 3,50 euro il kilo. Il vino è venduto a 2 euro al litro (1.80 per i pensionati) scelto accuratamente, buono ed economico. E il latte è super fresco, a pena munto, non pastorizzato e una volta bollito fa anche la panna…
La clientela è molto variegata, va dall’uomo d’affare al pensionato, passando dai vip che si fanno portare la spesa a casa. Ci sono anche quelli che sono disposti a pagare 10 euro il kilo per il radicchio di Treviso super biologico. Eataly non è solo il supermercato ma sono anche i ristoranti che propongono menu di alta qualità gastronomica. I clienti sono seduti su delle panchine che si potrebbero definire di democratiche. Seduti tutti insiemi, le casalinghe con gli studenti, impiegati con operai ma anche uomi di televisione o sindaco della città, che si passano il pane o l’acqua perché è a disposizione per tutti. Qui non si fa politica, la gente viene per celebrare la buona tavola.
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sabato 27 novembre 2010
Le mal du pays
Article du 13.05.2008
Le mal du pays
Me voici de retour à Turin, après un court séjour en Suisse et, à chaque fois, la même nostalgie. Je sais au fond de moi que c'est ridicule, mais je n'y peux rien. Heureusement, cela ne dure pas longtemps. Pourtant, ma vie est ici et je ne peux pas dire que je ne m'y sens pas bien. Après presque quatre ans, je me suis bien intégrée, j'ai des amis et une vie sociale sympa. Et puis, Turin offre beaucoup à tous les niveaux : cinéma, théâtre, art, design, bonne table, belles balades et shopping de rêve. Au niveau affectif, j'ai également tout ce qui faut ici, mais alors, me direz-vous : où est le problème ?
Mon problème c'est que je rêve d'un pays impossible, de marier les belles choses de l'Italie avec celles de la Suisse. J'aimerais un climat doux et sec avec des paysages verdoyants et fleuris. J'aimerais la chaleur humaine et la spontanéité italienne alliée au respect et à la discrétion helvétique. J'aimerais la débrouillardise et la souplesse côtoyant la précision et la fiabilité. J'aimerais la franchise main dans la main avec le sens civique. J'aimerais la mer méditerranée et les plages du lac Léman.
J'ai lu quelque chose qui m'a beaucoup parlé à ce sujet dans le magnifique livre de Nuala O'Faolain, journaliste et écrivaine irlandaise, "J'y suis presque" : "Je veux vivre là où je connais les hommes politiques, là où ma voisine de bus était à l'école avec ma tante, où les gens prennent la peine d'essayer de bien parler et où je peux entendre ma propre langue, ma propre musique, les blagues que je comprends". J'ai beaucoup d'admiration pour ceux qui sont capables de tout quitter et de se refaire une vie, sans trop souffrir ou, en tout cas, le moins possible... comment font-ils ?
La réponse est peut-être dans le livre de Nuala O'Faolain : "Mais j'ignore encore combien de temps il faut avant de se sentir chez soi dans un nouvel endroit. Puis je me demande : mais où ? Nulle part en Irlande non plus je ne me sens complètement chez moi. (...) Je crois que l'on peut naître avec le mal du pays. Je crois qu'on peut avoir un cœur disloqué. Aucun endroit ne fera l'affaire. La plus merveilleuse des demeures dans un monde d'amour absolu ne ferait pas l'affaire - on chercherait encore à savoir à quel lieu on appartient vraiment."
Una certa nostalgia
Eccomi qua di ritorno a Torino dopo qualche giorno in Svizzera e ogni volta, la stessa nostalgia. So che sembra ridicolo ma non ci posso fare niente, è più forte di me. Meno male, non dura tanto. Oramai la mia vita è qui e non posso dire che mi trovo male. Dopo quasi quattro anni, mi sono integrata bene, ho degli amici e una bella vita sociale. E poi, Torino offre molto a tanti livelli : cinema, teatro, arte, cucina, passeggiate e shopping di sogno. Al livello affettivo, non mi manca niente. Allora mi chiederete, dove il problema ?
Il mio problema è che sogno di un paese impossibile, il matrimonio delle belle cose dell’Italia con quelle della Svizzera. Vorrei un clima mite e secco con i paesaggi verdeggianti e montani. Vorrei le colline torinesi e il lungo Po con le spiagge del Lago Léman. Vorrei il calore umano e la spontaneità italiana alleata al rispetto e alla discrezione elvetica. Vorrei l’intraprendenza e la flessibilità costeggiando la precisione e l’affidabilità. Vorrei la franchezza mano nella mano con il senso civico. Ho letto qualcosa a proposito che mi ha colpito molto nel bellissimo libro della scrittrice e giornaliste irlandese Nuala O’Falain : “Voglio vivere la dove conosco gli uomini politici, la dove la mia vicina de pullman era a scuola con la mia zia, dove la gente si sforza di parlare bene e dove posso sentire la mia propria lingua, la mia musica, le battute che capisco”.
Ho molto ammirazione per quelli che sono capaci di lasciare tutto e di rifarsi una vita, senza troppo soffrire o, per lo meno, il meno possibile… ma come fanno ? La risposta è forse nel libro di Nuala O’Falain : “Ma ignoro ancora quanto tempo ci vuole prima di sentirsi a casa sua in un nuovo posto. E poi mi chiedo : ma dove ? Da nessuna parte in Irlanda non mi sento completamente a casa mia (…) Credo che si possa nascere con la nostalgia del proprio paese. Credo che si può avere un cuore dislocato. Nessun posto sarà mai quello giusto. La più meravigliosa delle dimore in un mondo di amore assoluto ne sarà mai giusta – cercheremo ancora di sapere a quale luogo apparteniamo realmente”.
Le mal du pays
Me voici de retour à Turin, après un court séjour en Suisse et, à chaque fois, la même nostalgie. Je sais au fond de moi que c'est ridicule, mais je n'y peux rien. Heureusement, cela ne dure pas longtemps. Pourtant, ma vie est ici et je ne peux pas dire que je ne m'y sens pas bien. Après presque quatre ans, je me suis bien intégrée, j'ai des amis et une vie sociale sympa. Et puis, Turin offre beaucoup à tous les niveaux : cinéma, théâtre, art, design, bonne table, belles balades et shopping de rêve. Au niveau affectif, j'ai également tout ce qui faut ici, mais alors, me direz-vous : où est le problème ?
Mon problème c'est que je rêve d'un pays impossible, de marier les belles choses de l'Italie avec celles de la Suisse. J'aimerais un climat doux et sec avec des paysages verdoyants et fleuris. J'aimerais la chaleur humaine et la spontanéité italienne alliée au respect et à la discrétion helvétique. J'aimerais la débrouillardise et la souplesse côtoyant la précision et la fiabilité. J'aimerais la franchise main dans la main avec le sens civique. J'aimerais la mer méditerranée et les plages du lac Léman.
J'ai lu quelque chose qui m'a beaucoup parlé à ce sujet dans le magnifique livre de Nuala O'Faolain, journaliste et écrivaine irlandaise, "J'y suis presque" : "Je veux vivre là où je connais les hommes politiques, là où ma voisine de bus était à l'école avec ma tante, où les gens prennent la peine d'essayer de bien parler et où je peux entendre ma propre langue, ma propre musique, les blagues que je comprends". J'ai beaucoup d'admiration pour ceux qui sont capables de tout quitter et de se refaire une vie, sans trop souffrir ou, en tout cas, le moins possible... comment font-ils ?
La réponse est peut-être dans le livre de Nuala O'Faolain : "Mais j'ignore encore combien de temps il faut avant de se sentir chez soi dans un nouvel endroit. Puis je me demande : mais où ? Nulle part en Irlande non plus je ne me sens complètement chez moi. (...) Je crois que l'on peut naître avec le mal du pays. Je crois qu'on peut avoir un cœur disloqué. Aucun endroit ne fera l'affaire. La plus merveilleuse des demeures dans un monde d'amour absolu ne ferait pas l'affaire - on chercherait encore à savoir à quel lieu on appartient vraiment."
Una certa nostalgia
Eccomi qua di ritorno a Torino dopo qualche giorno in Svizzera e ogni volta, la stessa nostalgia. So che sembra ridicolo ma non ci posso fare niente, è più forte di me. Meno male, non dura tanto. Oramai la mia vita è qui e non posso dire che mi trovo male. Dopo quasi quattro anni, mi sono integrata bene, ho degli amici e una bella vita sociale. E poi, Torino offre molto a tanti livelli : cinema, teatro, arte, cucina, passeggiate e shopping di sogno. Al livello affettivo, non mi manca niente. Allora mi chiederete, dove il problema ?
Il mio problema è che sogno di un paese impossibile, il matrimonio delle belle cose dell’Italia con quelle della Svizzera. Vorrei un clima mite e secco con i paesaggi verdeggianti e montani. Vorrei le colline torinesi e il lungo Po con le spiagge del Lago Léman. Vorrei il calore umano e la spontaneità italiana alleata al rispetto e alla discrezione elvetica. Vorrei l’intraprendenza e la flessibilità costeggiando la precisione e l’affidabilità. Vorrei la franchezza mano nella mano con il senso civico. Ho letto qualcosa a proposito che mi ha colpito molto nel bellissimo libro della scrittrice e giornaliste irlandese Nuala O’Falain : “Voglio vivere la dove conosco gli uomini politici, la dove la mia vicina de pullman era a scuola con la mia zia, dove la gente si sforza di parlare bene e dove posso sentire la mia propria lingua, la mia musica, le battute che capisco”.
Ho molto ammirazione per quelli che sono capaci di lasciare tutto e di rifarsi una vita, senza troppo soffrire o, per lo meno, il meno possibile… ma come fanno ? La risposta è forse nel libro di Nuala O’Falain : “Ma ignoro ancora quanto tempo ci vuole prima di sentirsi a casa sua in un nuovo posto. E poi mi chiedo : ma dove ? Da nessuna parte in Irlanda non mi sento completamente a casa mia (…) Credo che si possa nascere con la nostalgia del proprio paese. Credo che si può avere un cuore dislocato. Nessun posto sarà mai quello giusto. La più meravigliosa delle dimore in un mondo di amore assoluto ne sarà mai giusta – cercheremo ancora di sapere a quale luogo apparteniamo realmente”.
mercoledì 17 novembre 2010
La solitude des nombres premiers

Article du 01.04.2008
C'est le titre d'un très beau roman, publié par la Mondadori et qui fait un véritable tabac en Italie depuis plusieurs semaines.
Son auteur s'appelle Paolo Giordano. C’est un physicien de 26 ans qui vit à Turin et encore totalement inconnu dans le milieu littéraire. Un nouvel auteur, découvert par Raffaella Lops, qui a travaillé pendant dix ans en librairie et qui maintenant s'occupe d'édition. Des amis lui ont fait lire quelques nouvelles et, très vite, elle l’encourage à écrire un roman. Page après page, elle le conseille, le soutient et c'est ainsi que naît "La solitudine dei numeri primi". Dès sa publication, ce roman rencontre un très grand succès en librairie mais également auprès des critiques littéraires. Un vrai best-seller est né. Une histoire incroyable surtout quand on sait à quel point c'est difficile de se faire publier, même quand on a du talent. Il faut avoir un peu de chance et arriver au bon moment, comme pour beaucoup de choses dans la vie.
C’est un ouvrage plutôt facile à conseiller : quand on le commence, on ne le lâche plus. Mattia et Alice, les deux personnages principaux du livre, sont comme les nombres premiers, isolés et particuliers. Ils ont des caractéristiques qu'ils ne peuvent partager avec personne et chacun d'entre eux, à sa manière, cultive sa diversité pour survivre. On fait la connaissance d'Alice alors qu'elle n'a que sept ans. Elle se fait mal lors d'un accident à skis et cela va avoir des conséquences tout au long de sa vie. Mattia, a une sœur jumelle, handicapée mentale. Un jour, il l’abandonne dans un parc et pour lui aussi, ce terrible évènement va bouleverser son existence. On reconnaît en toile de fond, Turin, même si la ville n'est jamais citée, elle joue un rôle secondaire essentiel.
Une belle écriture, précise et inquiétante. Un réel suspens et des personnages intrigants. Tous les ingrédients pour en faire un film. En attendant, à quand la traduction en italien ?
La solitudine dei numeri primi
E’ il titolo di un bellissimo romanzo pubblicato dalla Mondadori che riscontra un grande successo da varie settimane.
Il suo autore si chiama Paolo Giordano. E’ un fisico di ventisei anni che vive a Torino ancora totalmente sconosciuto nell’ambiente letterario. Un nuovo scrittore, scoperto da Raffaella Lops, che ha lavorato durante dieci anni en libreria e che oggi si occupa di editoria. Degli amici li hanno fatto leggere qualche racconto e, molto rapidamente, lei lo incoraggia a scrivere un romanzo. Pagina dopo pagina, lo consiglia, lo sostiene e cosi nasce “La solitudine dei numeri primi”. Sin dall’inizio, il libro conosce un grandissimo successo pubblico ma anche i critici letterari lo apprezzano molto. Un vero best-seller è nato. Una storia incredibile soprattutto quando si sa quanto è difficile farsi pubblicare, anche quando si ha talento. Bisogna avere un po’ di fortuna e arrivare al momento giusto, come per tante cose nella vita.
E’ un libro facile da consigliare : quando lo inizi, non smetti più. Mattia e Alice, i due personaggi principali del libro, sono come i numeri primi, isolati e particolari. Hanno caratteristiche che non possono condividere con nessuno e ognuno di loro, a modo suo, coltiva la sua diversità per sopravvivere. Incontriamo Alice per la prima volta quando ha solo sette anni. Si fa male durante un incidente a sci e questo evento avrà dolorose conseguenze per tutta la sua vita. Mattia, è appena più grande quando abbandona, in un parco della città, la sorella gemella con disturbi mentali. Questo terribile evento segnerà anche lui in modo drammatico la sua esistenza. Si riconosce Torino, anche se la città non è mai citata direttamente, ma ha un ruolo secondario essenziale.
Una bellissima scrittura, precisa e inquietante. Un reale suspense e personaggi intriganti. Tutti gli ingredienti per farne un ottimo film. Ma intanto io mi chiedo, quando uscirà la traduzione in francese ?
giovedì 11 novembre 2010
Le pourquoi du comment
Article du 19.02.2008
Je vis depuis presque quatre ans en Italie, à Turin.
Mon père est italien et ma mère est espagnole mais je suis née en Suisse en 1972. J'ai toujours pensé que l'Espagne et l'Italie étaient de merveilleux pays, mais juste pour les vacances, pas pour y vivre. Et comme beaucoup d'enfants de la deuxième génération, j'ai grandi en Suisse tout en reçevant une éducation à la "méditeranéenne". J'ai vécu à Lausanne puis à Genève jusqu'en août 2004 où j'ai rejoint mon mari à Turin.
Quitter son pays, sa famille, ses amis, son travail, sa langue et sa culture est une expérience décidemment riche à beaucoup de niveaux mais aussi difficile. Pour ma part, depuis que je vis ici, quand je raconte mon quotidien à ma famille ou à mes amis, beaucoup m'ont encouragé à créer un blog.
Que trouverez-vous ici ?
Mon modeste regard sur des faits de société, l'actualité, la politique, la musique, la littérature et tant d'autres choses au gré des événements et de l'humeur.
Bonne lecture à tous.
Perché questo blog ?
Vivo da quasi quattro anni in Italia, a Torino.
Mio padre è italiano e la mia madre è spagnola ma sono nata e cresciuta in Svizzera francese. Ho sempre pensato che la Spagna e l’Italia erano due paesi meravigliosi ma solo per le vacanze, non per viverci. Come tanti figli della seconda generazione d’immigrati, sono cresciuta in Svizzera ma ho ricevuto un’educazione “alla mediterranea”. Ho vissuto a Losanna poi a Ginevra sino al 2004 quando mi sono trasferita a Torino.
Lasciare il suo paese di origine, la famiglia, gli amici, il lavoro, la lingua e la sua proria cultura è un’esperienza molto arricchente a tanti livelli ma è anche molto difficile. Per quanto mi riguarda, da quando vivo in Italia e racconto il mio quotidiano alla mia famiglia o a miei amici, molti di loro mi hanno spinto a creare un blog.
Cosa troverete qui ?
Il mio modesto sguardo su fatti di società, l’attualità, la politica, la musica, la letteratura e tante altre cose a secondo dell’umore e degli eventi…
Buona lettura a tutti.
Je vis depuis presque quatre ans en Italie, à Turin.
Mon père est italien et ma mère est espagnole mais je suis née en Suisse en 1972. J'ai toujours pensé que l'Espagne et l'Italie étaient de merveilleux pays, mais juste pour les vacances, pas pour y vivre. Et comme beaucoup d'enfants de la deuxième génération, j'ai grandi en Suisse tout en reçevant une éducation à la "méditeranéenne". J'ai vécu à Lausanne puis à Genève jusqu'en août 2004 où j'ai rejoint mon mari à Turin.
Quitter son pays, sa famille, ses amis, son travail, sa langue et sa culture est une expérience décidemment riche à beaucoup de niveaux mais aussi difficile. Pour ma part, depuis que je vis ici, quand je raconte mon quotidien à ma famille ou à mes amis, beaucoup m'ont encouragé à créer un blog.
Que trouverez-vous ici ?
Mon modeste regard sur des faits de société, l'actualité, la politique, la musique, la littérature et tant d'autres choses au gré des événements et de l'humeur.
Bonne lecture à tous.
Perché questo blog ?
Vivo da quasi quattro anni in Italia, a Torino.
Mio padre è italiano e la mia madre è spagnola ma sono nata e cresciuta in Svizzera francese. Ho sempre pensato che la Spagna e l’Italia erano due paesi meravigliosi ma solo per le vacanze, non per viverci. Come tanti figli della seconda generazione d’immigrati, sono cresciuta in Svizzera ma ho ricevuto un’educazione “alla mediterranea”. Ho vissuto a Losanna poi a Ginevra sino al 2004 quando mi sono trasferita a Torino.
Lasciare il suo paese di origine, la famiglia, gli amici, il lavoro, la lingua e la sua proria cultura è un’esperienza molto arricchente a tanti livelli ma è anche molto difficile. Per quanto mi riguarda, da quando vivo in Italia e racconto il mio quotidiano alla mia famiglia o a miei amici, molti di loro mi hanno spinto a creare un blog.
Cosa troverete qui ?
Il mio modesto sguardo su fatti di società, l’attualità, la politica, la musica, la letteratura e tante altre cose a secondo dell’umore e degli eventi…
Buona lettura a tutti.
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