mercoledì 2 febbraio 2011

Les maux de l'université

Article publié le 7.11.2008

Ils étaient plus de deux cent mille personnes vendredi dernier à Rome, à descendre dans la rue pour protester contre la loi 133, qui réduit une grande partie des fonds destinés à l'Université et à la Recherche. Pour beaucoup, c'est une attaque directe, sans aucune vision et projet pédagogiques. L'autre soir, j'ai vu à la télévision un reportage au sujet d’une récente manifestation. Et enfin, quelqu'un qui propose des solutions concrètes, une professeur en Economie.

Que faire pour sortir l'Université italienne de cette impasse ? Elle a utilisé une métaphore parlante : l'Université n'est pas enrhumée, c'est une malade en phase terminale. Voici une image forte mais très proche de la réalité. En tant qu'économiste, elle pose toute une série de mesures qui pourraient améliorer la situation.

Son premier constat est que les économies sont nécessaires mais elles doivent être pensées de manière intelligente. En commençant par élever les frais d'inscription. En Italie, l’accès au cursus universitaire est facilité grâce aux frais d'inscription plutôt bas (environ 1'000-1'500 euro par an). Cela permet à une grande majorité des jeunes de commencer leurs études, mais le problème vient par la suite. A la Faculté d'Economie, par exemple, seul un 10 % obtient sa licence. Tous les autres restent inscrits et parasitent tout le système pesant, par conséquent, sur toute la communauté. Parce qu'en Italie, si tu échoues un examen, tu as plusieurs chances de le repasser, même trois ans après. Ceci alourdit considérablement la bureaucratie et l'entière organisation de l'Université. Dans la plupart des autres pays européen, les possibilités de se représenter à un examen sont beaucoup moins nombreuses et si celui-ci n'est pas réussi, l'année est entièrement à refaire. De quoi décourager les moins motivés. Et ça marche ! Avec ce système, seuls les meilleurs et les plus obstinés réussissent.

Une autre chose que propose ce professeur c'est l'intégration du numerus clausus toujours dans la même optique de sélection. L'autre grand problème qu'elle dénonce, ce sont les concours d'entrée à des postes de chercheurs qui, pour beaucoup, sont truqués en Italie. Plus une université en organise, moins les élèves s'y inscrivent et peu à peu, elle disparaît. Il faut donc renforcer les contrôles afin d'éradiquer ce phénomène.

Pour beaucoup, la seule possibilité de travailler comme chercheur est de partir à l'étranger, où l'accueil aux italiens se fait à bras ouverts, surtout dans les domaines scientifiques où ils excellent. La conclusion à cette petite réflexion est de proposer à notre cher Ministre de l'Education, Mariastella Gelmini, de faire un réel travail de comparaison entre nos universités et celle de l’Union européenne pour commencer. Je suis sûre qu'il y aurait une mine de solutions applicables, sans trop de casse ni pour les étudiants et ni pour les professeurs.



I guai dell'Università

Articolo pubblicato il 7.11.2008



Erano 200'000 venerdì scorso a Roma, a scendere in strada per protestare contro la legge 133 che taglia i fondi per l’Università e la Ricerca. Il contenuto di questo decreto (opera di Giulio Tremonti Ministro dell’Economia) lo conosciamo e si è capito che è un attacco diretto all’Università, senza alcun progetto pedagogico. La gente protesta ma sino a oggi sono poche le proposte per uscire da questa crisi. L’altra sera, ho visto in televisione un servizio a proposito di una di queste manifestazioni a Roma. E qualcuno proponeva delle soluzioni concrete, una professoressa in Economia.

Che cosa fare per uscire da questa situazione ? Ha usato una metafora molto forte e vicina alla realtà : l’Università non è raffreddata, è in fase terminale. Come economista, propone tutta una serie di misure per migliorare le cose. Per prima cosa i tagli sono necessari ma devono essere fatti in modo razionale ed intelligente cominciando con l’aumento delle tasse d’iscrizione. In Italia, tutti hanno facilmente accesso all’Università grazie anche al fatto che le tasse d’iscrizione sono basse (circa 1’000-1'500 euro l’anno). Questo permette ad una grande parte dei giovani di iniziare i loro studi ma il problema viene dopo. Alla Facoltà di Economia, ad esempio, solo il 10 % si laurea. Tutti gli altri rimangono iscritti e cosi facendo pesano in maniera negativa su tutta la comunità universitaria. Perché in Italia se non superi un esame, hai altre possibilità di ripassarlo, anche dopo tre anni. Questa cosa appesantisce considerevolmente la burocrazia e l’intera organizzazione dell’Università.

Nella maggior parte degli altri paesi, le possibilità di sostenere nuovamente un esame sono molto meno numerose, infatti se questo non viene superato entro l’anno, è completamente da rifare. Cosa che scoraggia i meno motivati e grazie a questo sistema solo i migliori ce la fanno. Un’altra cosa che propone questa professoressa è l’integrazione del numero chiuso sempre con la stessa idea di selezione. L’altro grande problema che segnala sono i concorsi per i ricercatori che molto spesso sono già tutti decisi. Più un’università ne organizza, meno gli allievi s’iscrivono e poco a poco sparisce. Bisogna dunque rafforzare i controlli per evitare questo fenomeno.

Per tanti, l’unica possibilità di lavorare come ricercatore è di partire all’estero dove gli italiani sono accolti a braccia aperte, sopratutto nelle materie scientifiche dove eccellono. La conclusione di questa piccola riflessione è di proporre al nostro Ministro dell’Educazione Maria Stella Gelmini di fare in primo luogo un reale lavoro di confronto tra le nostre università e quelle degli altri paesi europei. Sono sicura che si potrebbero trovare numerose soluzioni per migliorare la vita di tutti quelli che frequentano l’Università.

mercoledì 26 gennaio 2011

"I have no dream"




C’est un des slogans de Cetto Laqualunque, un personnage créé il y a 8 ans maintenant, par le formidable Antonio Albanese, une star de la satire politique en Italie. Ces jours sort dans les salles le film qui voit, comme protagoniste principal, cet entrepreneur calabrais qui décide de se présenter comme syndic de sa ville d’origine, afin de sauvegarder ses intérêts économiques. Pour améliorer son image et son quota de popularité dans les sondages, on lui conseille d’aller à l’église et de se balader le dimanche avec sa femme. Ça marche, jusqu’à un certain point.

Le réalisateur, Giulio Manfredonia n’avait certainement pas prévu que la sortie du film, coïnciderait avec les nouveaux ennuis judiciaires de notre Président du Conseil, Silvio Berlusconi. Les deux hommes ont en commun le sens des affaires et le goût des belles femmes. Mais Cetto Laqualunque ne s’inspire pas seulement aux hommes politiques mais à toute une série d’individus qui, d’une manière ou d’une autre, démontre un piètre sens civique.

Sous la satire se cache avant tout un film qui dénonce tout ce que l’on peut trouver de pire dans ce pays. Tout ce qui le fait dysfonctionner : la corruption, le manque de respect pour la nature et les femmes, la mauvaise éducation des enfants, la négligence et l’insouciance, l’égoïsme à outrance ou encore le narcissisme exacerbé. Cetto est un homme vulgaire et présomptueux, sans aucun bon sens et bon goût, sans morale et sans pudeur. Exagéré ? Pas tant que ça quand on voit ce qui se passe actuellement. Évidemment, tous ces défauts sont concentrés dans une même personne et dans la réalité, on peut espérer qu’un tel individu n’existe pas. Mais Albanese estime que c’est un personnage modéré au jour d’aujourd’hui !

Quelques semaines avant la sortie du film, des stands ont été organisés dans les principales places du pays en faveur de sa candidature afin de promouvoir le film et ils ont été pris d’assaut par de nombreux fans. Le site http://www.partitodupilu.it/ a déjà reçu plus de 200 mille visiteurs. Le but était également de voir qui voterait pour lui et les signatures ont été nombreuses en sa faveur. Mais est-ce que le film sera lui aussi un succès ? Ce n’est pas gagné d’avance car il faut convaincre l’italien moyen à aller le voir, c’est bien connu, une certaine partie du public préfère les films légers. Avec Cetto, on rit beaucoup, mais c’est un rire amer qui nous pousse à la réflexion et à l’indignation. Le film sera présenté à la Berlinale de Berlin du 10 au 20 février 2011.




"I have no dream"

E’ uno degli slogan di Cetto Laqualunque, un personaggio creato otto anni fa dal formidabile Antonio Albanese, una star della satira politica in Italia. Oggi esce al cinema il film che vede, come protagonista, questo imprenditore calabrese che decide di candidarsi a sindaco della sua città per salvaguardare i suoi interessi economici. Per migliorare la sua immagine e la sua popolarità, gli consigliano di farsi vedere in chiesa e in giro con la moglie. Funziona ma solo sino a un certo punto.

Il regista Giulio Manfredonia non aveva di certo previsto che l’uscita del film avrebbe coinciso con i nuovi problemi giudiziari del nostro Presidente del Consiglio Silvio Berlusconi. I due uomini hanno in comune il senso degli affari e il gusto in materia di belle donne. Ma Cetto Laqualunque non s’ispira solo a uomini politici ma a tutta una serie di individui che, in un modo o in un altro, dimostrano poco senso civico.

Sotto la satira si nasconde prima di tutto un film che denuncia tutto il peggio che si può trovare in questo paese. Tutto quello che lo fa funzionare male : la corruzione, la mancanza di rispetto nei confronti della natura o della donna, la cattiva educazione dei figli, la negligenza e l’incuranza, l’egoismo a oltranza o ancora il narcisismo esacerbato. Cetto è un uomo volgare e presuntuoso, senza alcun buon senso né buon gusto, senza morale né pudore. Esagerato ? Non cosi tanto quando si vede cosa sta succedendo attualmente in Italia. Certo, tutti questi difetti concentrati nella stessa persona sono tanti e si spera che nella realtà non esista. Ma Albanese stesso ritiene,visto quel che succede attualmente, sia un personaggio moderato !

Qualche settimana prima dell’uscita del film sono stati allestiti dei gazebo nelle principali piazze del paese a favore della sua candidatura con lo scopo di promuovere il film e sono stati presi d’assalto dai numerosi fan. Il sito http://www.partitodupilu.it/ ha già registrato più di 200 mila visitatori. L’idea era anche capire chi avrebbe votato per lui e le firme raccolte sono state numerose in suo favore. Ma anche il film sarà un grande successo? Non è cosi facile perché bisogna convincere l’italiano “medio” ad andarlo a vedere perché si sa, una parte del pubblico vuole vedere film leggeri . Con Cetto si ride molto, ma è un ridere amaro che ci porta alla riflessione ma anche all’indignazione. Il film sarà presentato alla Berlinale di Berlino che avrà luogo dal 10 al 20 febbraio del 2011.

sabato 22 gennaio 2011

De l'intérêt d'un mari riche

L’Italie vit des jours difficiles avec de continus scandales politiques (le récent «Rubygate») qui sont désormais au goût du jour. Ces événements font la une des journaux et au milieu de tout ça, un article a attiré mon attention. Une étude de l’Istat (Istituto Nazionale di Statistica) intitulée « Noi Italia » a pris en examen toutes les variations socio-économiques du pays entre 2008 et 2010. Les résultats sont déprimants. Il en ressort que la moitié des italiens ont arrêté l’école après l’école obligatoire, pas de maturité pour le 46 % des adultes entre 25 et 64 ans. Pour se faire une idée, la moyenne européenne est de 27.9 %. Et chez les jeunes ce n’est pas mieux : un sur cinq n’étudie pas et ne travaille pas, ce qui représente en chiffre le 21.2 % des jeunes entre 15 et 29 ans, le pourcentage le plus élevé en Europe.

Plutôt préoccupant quand on en pense que l’instruction est une chose capitale non seulement pour chaque individu mais aussi pour la société. Une population instruite est plus à même de raisonner et de se défendre. L’ignorance rend vulnérable et notre classe dirigeante l’a bien compris. Elle ne nous pousse pas à nous cultiver ou à être plus intelligents. Notre Premier lui-même donne un (mauvais) exemple de ce que l’italien moyen devrait être : ambitieux, grand séducteur amateurs de femmes, blagueur et insouciant. Il a même osé conseiller aux jeunes femmes de chercher un mari riche plutôt qu’un travail.

Un autre exemple récent m’a semblé très révélateur de ce que vit l’Italie aujourd’hui. Il y a quelques jours, Berlusconi a fait une déclaration sur une de ses chaînes de télévision dans le but de minimiser son implication dans l’affaire baptisée «Rubygate» (qui mériterait un article à soi) pour annoncer aux citoyens que, depuis sa séparation, il a une relation stable avec une personne dont le nom est resté secret, jusqu’à aujourd’hui. Tout le monde se pose donc la question : qui est cette mystérieuse femme ? Et chacun y va de son hypothèse. Un journaliste a demandé au père d’une jeune fille de 29 ans que l’on suspecte être l’élue, s’il confirmait les rumeurs et sa réponse a été « Si seulement ! ». Les pères ne sont plus ce qu’ils étaient.

Un autre chiffre me laisse très perplexe : 53 % de la population ne lit jamais pendant son temps libre ! Cela me paraît vraiment incroyable. Je savais que les italiens lisaient peu mais pas à ce point là et je me demande bien pourquoi. Les livres coûtent chers ? L’omniprésence de la télévision qui prend toute la place ? La paresse ? Les gens ont besoin d’exemples positifs et si l’on jette un coup d’œil aux programmes télévisuels, le niveau est décidemment très bas. En résumé, pas de quoi se réjouir dans un pays qui ne lit pas, dont l’instruction est au plus bas, le chômage au plus haut et dont le gouvernement coupe les budgets de l’Instruction et de l’Université.



L’interesse di trovarsi un marito ricco


L’Italia sta attraversando dei giorni difficili con i continui scandali politici (il recente “Rubygate”) che sono oramai quasi quotidiani. Questi eventi riempiono tutti i giornali e in mezzo a tutte queste notizie, ce n’è una che ha attirato la mia attenzione. E’ uno studio recente dell’Istat “Noi Italia” che ha preso in esame tutte le variazioni socio-economiche del paese dal 2008 al 2010. I risultati sono deprimenti. Ne esce che la metà degli italiani ha lasciato gli studi dopo la licenza media, niente diploma per il 46 % degli adulti tra i 25 ed i 64 anni. Per farsi un’idea, la media europea è del 27.9 %. E per i giovani non è meglio : uno su cinque non studia né lavora, una percentuale pari al 21.2 % dei ragazzi tra i 15 e i 29 anni che è la più alta dell’Unione Europea.

E’ piuttosto preoccupante quando si sa che l’istruzione è un elemento capitale non solo per ogni individuo ma anche per la nostra società. Una popolazione istruita può ragionare e difendersi. L’ignoranza rende vulnerabili e la nostra classe politica l’ha capito bene. Non ci spinge a diventare più intelligenti e colti. Il nostro Premier stesso ci da un (cattivo) esempio di come dovrebbe essere l’italiano medio : ambizioso, grande donnaiolo, scherzoso e spensierato. Ha anche osato consigliare alle giovani ragazze di andare a caccia di un marito ricco piuttosto che di un lavoro.

Ecco un altro esempio recente che mi è apparso molto significativo di quello che sta succedendo in Italia oggi. Qualche giorno fa, Berlusconi ha fatto una dichiarazione in televisione con lo scopo di minimizzare il suo coinvolgimento nello scandalo “Rubygate” (che meriterebbe un articolo a sé) per annunciare ai cittadini che, dalla sua separazione, ha una relazione stabile con una donna il cui nome è rimasto segreto sino a oggi. Tutto si chiedono : chi sarà questa misteriosa donna ? Un giornalista ha chiesto al padre di una delle giovani ragazze sospettate di essere la prescelta, se confermava le voci e la sua risposta è stata “Magari !”. I padri non sono più quelli di una volta.

Un’altra percentuale mi ha lasciata molto perplessa : il 53 % della popolazione non legge neanche un libro l’anno ! Mi sembra proprio incredibile. Sapevo che gli italiani leggevano poco ma non cosi poco e mi chiedo il perché. I libri costano troppo cari ? La presenza invadente della televisione che prende tutto lo spazio ? La pigrizia ? La gente ha bisogno di esempi positivi e vedendo i programmi televisivi proposti devo dire che, secondo me, il livello è decisamente basso. In poche parole, non c’è niente da rallegrarsi in un paese dove non si legge, dove l’istruzione è ai livelli più bassi, la disoccupazione ai più alti e dove il Governo taglia i fondi per la Scuola e l’Università.

lunedì 20 dicembre 2010

Pauvre école !

Article du 09.09.2008

Les protestes ne font que commencer et le nouveau Ministre de l'éducation, Mariastella Gelmini a, devant elle, un automne qui prévoit d'être mouvementé. Assemblées extraordinaires dans les écoles, récoltes de signatures et autres pétitions. Les enseignants et les parents d'élèves se mobilisent contre le retour du maître/de la maîtresse unique à l'école primaire, la scuola elementare, décidé par le nouveau gouvernement de Berlusconi. Ce super-prof est sensé enseigner toutes les branches, de l'italien aux mathématiques en passant par les sciences ou la géographie. Mais ce n'est pas tout, l'école déjà bien mal mise en Italie, verra son budget encore diminuer « grâce » à 2'500 professeurs en moins. L'idée de revenir au maître unique à l'école primaire ne convainc personne et cela concerne 2 millions et 580 mille enfants qui la fréquentent de 8 h 30 à 16 h 30. Enseigner de nos jours est un véritable sacerdoce mal payé et peu reconnu. Certaines restrictions sont certainement à faire, selon moi, mais elles doivent être décidées par ceux qui travaillent au jour le jour dans les écoles et qui en connaissent toutes les problématiques.

Les syndicats s'activent et ils ont déjà mis sur pied une grève nationale qui aura lieu le 17 octobre. Une parmi les nombreuses actions prévus, il y aura celle baptisée « Frozen » : le premier jour d'école, les élèves auront la surprise de retrouver leurs professeurs « congelés », couchés parterre afin de simuler la mort de l'école publique. Mais il n'y a pas que l'école primaire qui est mise à rude épreuve. L'école maternelle est aussi une victime des réductions de budget. Rien qu'à Turin, cela concerne environ 1'000 enfants de trois à six ans qui sont sur une liste d'attente afin d’avoir une place à l'école maternelle publique. La Commune a demandé l'ouverture d'une trentaine de nouvelles sections mais le gouvernement a refusé sous prétexte qu'il manque l'argent pour payer les soixante éducateurs nécessaires. Le gouvernement ne trouve pas les moyens d’investir pour la petite enfance mais Berlusconi trouve quand même 5 milliards de dollars pour aider la Lybie. C'est fou comme certaines causes sont mieux entendues que d'autres.



Povera scuola


Assemblee straordinarie nelle scuole, raccolte di firme e petizioni. La protesta sta solo iniziando e il nuovo Ministro dell’Educazione, Mariastella Gelmini ha, davanti a lei, un autunno movimentato. Gli insegnanti e i genitori si stanno mobilizzando contro il ritorno del maestro unico alla scuola elementare, deciso dal nuovo governo di Berlusconi. Questo super-prof deve insegnare tutte le materie, dall’italiano alla matematica passando dalle scienze o la geografia. Ma non è tutto, la scuola già mal messa in Italia, vera il suo budget ancora ridotto con 2'500 professori in meno. L’idea del maestro unico alla scuola elementare non convince nessuno e riguarda due milioni e 580 mille bambini che la frequentano dalle 8.30 alle 16.30. Insegnare nei giorni nostri è una vocazione mal pagata e poco riconosciuta. Certi tagli, secondo me, sono anche necessari ma vanno fatti bene da chi lavora all’interno della scuola, giorno dopo giorno e che ne conosce tutte le problematiche.

I sindacati si attivano e hanno già organizzato uno sciopero nazionale che avrà luogo il 17 ottobre. Una tra le tante azioni previste c’è quella chiamata “Frozen” : il primo giorno di scuola, gli allievi avranno la sorpresa di trovare i loro professori “congelati”, sdraiati per terra per simulare la morte della scuola pubblica. Ma non c’è solo la scuola elementare che è messa male, anche la scuola materna è vittima di tagli. Solo a Torino, questo riguarda circa 1'000 bambini di tre a sei anni che sono in lista d’attesa per avere un posto. Il Comune ha chiesto l’apertura di una trentina di sezioni ma il governo ha rifiutato perché mancano i soldi per pagare i sessanta educatori necessari. Non li trova per la scuola ma Berlusconi offre 5 miliardi di dollari per aiutare la Libia. E’ incredibile come certe cause si fanno sentire meglio di altre.

mercoledì 8 dicembre 2010

Interdire l'absurde

Article du 25.08.2008

Beaucoup sont encore en vacances et en ville on respire un air un peu moins pollué. Il fait chaud et beau et je profite de ce calme avant le chaos de septembre. Nos hommes politiques, par-contre, ne se font pas prendre par la paresse ambiante. Bien au contraire, ils travaillent d'arrache-pied afin de nous simplifier la vie, à nous, pauvres citoyens. Nous avons découvert, par l’intermédiaire des journaux, toute une série d'ordonnances pénales, plus connues sous le nom de "décret Maroni" concernant la sécurité. Ce décret contient une quantité impressionnante de nouvelles lois votées au nom "du décor urbain et de la décence publique" qui a fait appel à la créativité des administrations locales. Les communes n'ont pas attendu afin de se mettre au travail, certaines avec grande assiduité. Des exemples ?

Milan s'est empressé de compter son nombre de clochards en une journée : 2412. Taormina interdit aux gens de se promener à torse nu en dehors des plages. Capri et Positano interdisent les sabots dans leur centre historique car le bruit peut déranger les touristes. Sur la plage d'Is Arutas, en Sardaigne, il est interdit de fumer sous peine d'une amende de 860 euros. A Viareggio, le skateboard est banni du centre historique. Dans d'autres villes, il est interdit de tondre l'herbe durant le week-end ou encore pour ceux qui pêchent, un maximum de deux cannes-à-pêche par personne est autorisé. A Voghera, ils ont inventé l’interdiction de s'asseoir sur un banc après 23 heures à plus de trois personnes. Il n'y a pas de limites à la frénésie des interdits. Le syndic d'Eboli a introduit une amende de 500 euros en cas d'étreintes un peu poussées en voiture. Afin de combattre la pédophilie, la commune de Trento a interdit de filmer les enfants sur la plage et Forte dei Marmi, la construction de châteaux de sable. Et pour couronner le tout, l'Alto Adige interdit d'abîmer les panneaux d'interdiction.

Mais c'est à Florence que la créativité a été la plus fructueuse. Le 11 août 2008 est entré en vigueur un règlement de la police intitulé "Norme pour une cohabitation civile en ville". Il est interdit de se coucher parterre, même en cas de malaise. Il est interdit de se laver les aisselles dans les fontaines publiques, cela pourrait choquer les âmes sensibles. Il est interdit d'attacher son vélo à un banc public, ça fait désordre. Il est également interdit de secouer les nappes et les tapis par la fenêtre (500 euros d'amende). Mais le pire reste à venir : il est interdit de manger en public ! Deux familles françaises ont en fait les frais alors qu'elles mangeaient tranquillement leur sandwich dans la rue... 160 euros d'amende ! Ce n’est pas fait pour aider le tourisme mais c’est un bon moyen de remplir les caisses des communes. Comme quoi la bonne éducation n'a pas de prix.



Vietare l’assurdo


Tanti sono ancora in ferie e nella città si respira un’aria un po’ meno inquinata. Fa bello e caldo e approfitto di questa calma prima del caos di settembre. I nostri uomini politici, invece, non si tirano indietro davanti al lavoro e cercano di semplificare la vita a tutti noi, poveri cittadini. Abbiamo scoperto tramite la stampa, che sono state votate tutta una serie di ordinanze penali, più conosciute come “decreto Maroni” che riguardano la sicurezza. Questo decreto contiene una quantità impressionante di nuove leggi votate in nome del “decoro urbano e della decenza pubblica” e che ha fatto appello alla creatività delle amministrazioni locali. I comuni non hanno aspettato per mettersi al lavoro, alcuni con grande assiduità. Qualche esempio ?

Milano si è affrettata ha conteggiare i suoi barboni in un giorno : 2412. Taormina vieta alla gente di girare a torso nudo fuori dalle spiagge. Capri e Positano vietano gli zoccoli nel centro storico perché il rumore potrebbe disturbare i turisti. Sulla spiaggia d’Is Arutas, in Sardegna, è vietato fumare (860 euro di multa). A Viareggio, lo skateboard è bandito dal centro storico. In altre città, è vietato falciare l’erba durante il fine settimana o per quelli che pescano, un massimo di due canne da pesca a persona è autorizzato. A Voghera, hanno inventato il divieto di sedersi su una panchina dopo le ventitré a più di tre persone. Non c’è limite alla frenesia dei divieti. Il sindaco di Eboli ha introdotto una multa di 500 euro in caso di tenere effusioni in macchina. Per combattere la pedofilia, è vietato filmare i bambini sulla spiaggia o a Forte dei Marmi, la costruzione di castelli di sabbia. E per finire, l’Alto Adige vieta di danneggiare i pannelli di divieto.

Ma è a Firenze che la creatività è stata la più feconda. Dall’11 agosto 2008 è entrato in vigore un regolamento della polizia intitolato “Norma per una coabitazione civile in città”. E’ vietato sdraiarsi per terra, anche in caso di malore. E’ vietato lavarsi le ascelle nelle fontane pubbliche, potrebbe disturbare le anime sensibili. E’ vietato legare la bici a una panchina, fa disordine. E’ vietato sbattere la tovaglia o i tappeti dalla finestra (500 euro di multa). Ma il peggio deve ancora arrivare : è vietato di mangiare in pubblico ! Una famiglia francese stava mangiando tranquillamente panini per strada… 160 euro di multa ! Divieti che non aiuteranno di certo il nostro turismo ma che riempiranno certamente le casse dei comuni. La buona educazione non ha prezzo.

La Maison Blanche et Berlusconi

Article du 09.07.2008

Il semblerait que les italiens se réveillent enfin de leur torpeur estivale. Une grosse manifestation a eu lieu hier à Rome contre le nouveau gouvernement. Une partie du peuple italien, à quelques mois des élections, proteste contre Berlusconi qui ne tient pas ses promesses et qui au lieu de s'occuper des problèmes concrets du pays, pense à ses propres intérêts. Après le scandale du "paquet sécurité" qui voulait pénaliser gravement les clandestins, il a eu l'idée de prendre les empreintes digitales de tous les tziganes, les enfants y compris. De plus, Berlusconi aimerait faire voter une mesure qui prévoit de suspendre les procès de petite importance ce qui, évidemment, est dans son intérêt personnel.

Je trouve toujours intéressant de voir quelle opinion ont les autres de l'Italie. Lors d'une récente visite de George W. Bush en Italie, la Maison Blanche a distribué un dossier de presse aux journalistes dans lequel on pouvait lire que Romano Prodi était encore au Palazzo Chigi. Il s'en est suivi un mea culpa de la part des américains, mais alors que tout pouvait en rester là, une autre gaffe diplomatique a eu lieu à Tokyo durant le G8. Le service de presse de la Maison Blanche a rédigé un nouveau dossier de presse dans lequel les informations biographiques concernant Silvio Berlusconi, avaient un contenu décidément polémique.

En voici un extrait : "Le premier italien Silvio Berlusconi a été un des plus controversés leaders dans l'histoire d'un pays connu pour son gouvernement corrompu et ses vices. (...) C'est un homme d'affaire avec beaucoup de propriétés et d'une grande influence dans les médias internationaux. Il a été longtemps considéré comme un dilettante en politique mais il a su conquérir son importante position seulement grâce à son influence sur les médias nationaux.(...) Il est détesté par de nombreuses personnes mais il est respecté au moins par tous pour sa "bella figura" : grâce à son sens des affaires, il a crée un empire personnel qui a produit le gouvernement italien le plus long et une position enviable, une des personnes les plus riches du pays. (...) Dans sa jeunesse, il a gagné sa vie en organisant des spectacles de marionnettes pour lequel il faisait payer le billet d'entrée, il a vendu des aspirateurs, il a travaillé sur des croisières comme chanteur, il été photographe et il faisait les devoirs des ses camarades en échange d'argent."

Le porte-parole du Premier, Tony Fratto, a toute de suite réagit en diffusant le message d'excuses des américains : "Le texte a été écrit dans un langage insultant vis-à-vis de Silvio Berlusconi et du peuple italien (...) Nous demandons pardon pour cette erreur inopportune car tout le monde connaît le respect qu'à Bush pour Berlusconi et pour tous les italiens." Reste une question : qui donc a bien pu rédiger le dossier de presse de la discorde ?



La Casa Bianca e Berlusconi


Sembrerebbe che gli italiani si stiano svegliando del torpore estivo. E’ stata organizzata una grande manifestazione ieri a Roma contro il nuovo governo. Una parte del popolo italiano, a qualche mese delle elezioni, protesta contro il Cavaliere che non sta rispettando le promesse fatte durante la sua campagna elettorale e che, per il momento, invece di occuparsi dei problemi del paese, pensa a suoi propri interessi. Dopo lo scandalo del pacchetto sicurezza che voleva penalizzare pesantemente i clandestini, c’è stata l’idea di raccogliere le impronte digitali di tutti roms, bambini compresi. Inoltre, Berlusconi vuole fare votare una legge che prevede la sospensione dei processi di piccola importanza, misura che sarebbe nel suo interesse personale.

Sono sempre curiosa di vedere come parlano dell’Italia all’estero. A questo proposito, durante une recente visita di George W. Bush in Italia, la Casa Bianca ha distribuito ai giornalisti una cartella stampa nella quale si poteva leggere che Romano Prodi era ancora a Palazzo Chigi. Dopo le scuse da parte degli americani, un'altra gaffe diplomatica è avvenuta a Tokyo durante il G8. L’incriminata è sempre la cartella stampa della Casa Bianca per i giornalisti e questa volta, sono le informazioni biografiche riguardando Silvio Berlusconi che aveva un contenuto decisamente polemico.

Il premier Silvio Berlusconi è stato uno dei leader più controversi nella storia di un paese conosciuto per il suo governo corrotto e i suoi vizi. (…) E’ un uomo d’affare con tante proprietà e di una grande influenza nei media internazionali. E’ stato a lungo considerato come un dilettante in politica ma ha saputo conquistare un’importante posizione solo grazie alla sua influenza sui media nazionali. (…) E’ odiato da numerose persone ma è rispettato al meno da tutti per la sua “bella figura” : grazie al suo senso degli affari, ha creato un impero personale che ha prodotto il governo più lungo e una posizione invidiabile, une delle persone più ricche del paese. (…) Nella sua gioventù, ha guadagnato la sua vita organizzando spettacoli di marionette, ha venduto aspirapolveri, ha lavorato sulle crociere come cantante, è stato fotografo e faceva i compiti dei suoi compagni in cambio di soldi.

Immediata la reazione di Tony Fratto, il porta-voce di Berlusconi, che ha diffuso il messaggio di scuse degli americani : “Il testo è stato scritto in un linguaggio insultante nei confronti di Silvio Berlusconi e del popolo italiano. (…) Chiediamo scusa per questo errore inopportuno perché tutti conoscono il rispetto che ha Bush per Berlusconi e per tutti gli italiani.” Resta una domanda : chi a scritto la cartella stampa della discordia ?

venerdì 3 dicembre 2010

Le paquet sécurité

Article du 14.06.2008

Suite à la récente agression à l’intérieur d’un camp tzigane à Rome par des italiens, les médias ne parlent que de sécurité. Parallèlement, le gouvernement propose des mesures contre la petite criminalité qui prévoient de faire purger concrètement la peine infligée. On l'appelle "il pacco sicurezza" et cela fait déjà couler beaucoup d’encre. A l'étranger, l'Italie passe pour être un pays raciste. Vu de l'extérieur, on pourrait le penser mais la situation est bien plus complexe. C'est vrai aussi que pour ceux qui doivent émigrer dans un pays européen, l'Italie a la réputation d'être un endroit dans lequel on peut vivre relativement bien, facilement accessible par la mer et pour certains, on peut commettre des petits délits sans avoir trop de problème avec la justice.

Une des mesures proposée par le gouvernement de Berlusconi est la pénalisation dès l'entrée illégale sur le territoire italien. Mais il semblerait que cela ne soit pas réellement applicable et le Cavaliere même, dans un deuxième temps, a fait marche arrière. Imaginez un peu le scénario : une loi qui punit 700'000 à 1 million d'immigrés clandestins qui vivent en Italie. Beaucoup d'entre eux, travaillent comme ouvriers, femmes de ménage ou aide à domicile pour les personnages âgées. Une véritable force de travail et des tâches que les italiens ne veulent pas faire. Parmi eux, se trouvent aussi les petits délinquants mais ils ne représentent qu’une petite partie des étrangers. Punir pénalement tous les sans-papiers est une vraie utopie ! L'Italie oublie parfois qu'elle a été un pays d'émigré jusqu'à il y a quelques décennies.

L'autre soir, j'ai vu à la télévision un reportage sur le quartier dans lequel j'habite à Turin, Porta Palazzo et je vous assure que j'ai eu l'impression que c'était le Bronx. On le sait bien, les médias ont tendance à dramatiser certaines situations, avec un montage et une musique efficace, un même sujet peut prendre deux directions différentes. C'est vrai aussi que c'est un quartier haut en couleurs au sein duquel se côtoient arabes, chinois, roumains, africains et italiens. Et c'est une chose positive ! Il y a aussi la fameux marché de Porta Palazzo qui draine énormément de monde et qui, inévitablement, génère une petite délinquance, mais pas plus que dans d'autres quartiers de la ville ou d'autres grandes villes européennes. En quatre ans ici, je n'ai jamais eu aucun problème et la vie au quotidien est bien plus agréable que certains le pensent. Au-delà de toutes les mesures que l'on peut prendre afin que les gens se sentent plus en sécurité, la première chose à faire, d’après moi, c'est un grand travail sur l'intégration des étrangers. Sans emploi et sans éducation, l'immigré a bien peu de chance de se faire une place.



Il pacco sicurezza


In seguito alla recente aggressione avvenuta in un campo nomade a Roma da parte d’italiani, i media parlono solo di sicurezza. In parallelo, il governo prevede un piano contro la piccola criminalità che vuole fare scontare concretamente la pena comminata. Questa misura ha un nome, “il pacco sicurezza” e fa già parlare molto di se. All’estero, l’Italia passa per essere un paese razzista e visto dall’esterno, si potrebbe pensare che è cosi ma la realtà è molto più complessa. E’ anche vero che per chi vuole immigrare in Europa, l’Italia ha la reputazione di essere un luogo dove si vive abbastanza bene, è facilmente raggiungibile per mare e dove, per qualcuno di loro, la giustizia non da troppi problemi.

Una di queste misure proposte del nuovo governo di Silvio Berlusconi è la penalizzazione dell’entrata illegale sul territorio italiano. Ma non sembra che sia realmente possibile applicarla e il Cavaliere avrebbe fatto, in un secondo tempo, un passo indietro. Immaginate un attimo lo scenario : punire 700'000 a un milione d’immigrati clandestini che vivono in Italia. Tanti di loro lavorano come operai, muratori, donne delle pulizie, bandanti ecc. Una vera forza di lavoro che quello che gli italiani non sono più disposti a fare. Tra loro, ci sono anche i piccoli delinquenti ma sono una minoranza. Punire legalmente tutti i clandestini è una vera utopia ! L’Italia sembra a volte dimenticare che è stato un paese d’immigrati sino a qualche decennio fa.

L’altra sera, ho visto in televisione un servizio sulla zona dové abito a Torino, Porta Palazzo e vi assicuro che ho avuto l’impressione di vivere nel Bronx. Si sa, i media tendono a esagerare o a drammatizzare certe situazioni, con un montaggio particolare o una musica efficiente, lo stesso tema può prendere due strade molto diverse. E’ anche vero che questa zona è molto variegata, dové si mescolano tutte le etnie, arabi, cinese, africani, rumeni e italiani. Ma è una cosa molto positiva secondo me. C’è anche il famoso mercato di Porta Palazzo che porta tantissime persone da tutta la città e inevitabilmente, è un luogo che genera piccola delinquenza ma non molto di più che in altre zone della città. In quattro anni che vivo qui non mi è mai successo niente, il quotidiano è molto più bello che qualcuno pensa. Al di la di tutte le misure che si possono prendere per fare in modo che la gente si senta più al sicuro, la prima cosa da fare, secondo me, è un grande lavoro sull’integrazione degli stranieri. Senza un impiego o senza educazione, l’immigrato ha poche possibilità di sentirsi bene qua.