Article du 26.02.2008
Pas facile de trouver un travail en Italie et pour une femme, c'est encore plus difficile. Pour quelles raisons ?
Parce qu'elle va coûter cher à son employeur, surtout si elle s'absente en cas de maternité. C’est une des contradictions du système sanitaire italien. Ici, les femmes ont droit à un long congé maternité (20 semaines payée à 80 % prolongeables jusqu’à une année payée à 30 %) mais pour tout le reste, allocations et politique familiales, l’Italie occupe la dernière place des pays de l’Union Européenne. Si la femme est en âge de procréer, lors d’un entretien d’embauche et à la question fatidique des enfants, la réponse est souvent "on vous rappellera". Mais ce phénomène n'est pas seulement italien, il me semble que malheureusement, cela se produit un peu partout en Europe.
Une des particularités ici, c'est qu'à la première grossesse, dans les 80 % des cas, la femme se voit contrainte de renoncer à son travail pour élever son enfant. Dans le système italien, très peu de choses sont mises en place pour aider les familles au niveau des crèches, notamment. Les crèches communales ont de longues listes d'attentes et les privées coûtent très cher. Une baby-sitter ? Prohibitif ! Que font donc les femmes qui gagnent en moyenne 1000 euros (salaire moyen pour un travail de secrétaire ou de vendeuse) et qui doivent en payer parfois plus de 500 euro de garde ? Souvent, elles décident de s’occuper elles-mêmes de leur enfant en renonçant à un salaire, avec tout ce que cela comporte pour leur carrière. Après une pause d’une année, c’est difficile de revenir sur le marché du travail. Et puis ici, la majorité des contrats sont précaires et à durée limitée afin de permettre à l'employeur de licencier son employée sans trop d’état d’âme.
L'autre particularité italienne c’est que, très souvent, les enfants (durant leurs trois premières années de vie) sont élevés à plein de temps par leurs grands-parents. Dans ces cas là, les familles ne peuvent absolument pas renoncer à deux salaires mais ils n'ont pas non plus les moyens d'une garde. S’ils ont la chance d'avoir encore leurs parents assez en forme et proches, ce sont eux à prendre le relais. Ici, en cas de besoin ou d’imprévus, on se tourne vers la famille mais pas trop vers les amis, par exemple. Le rôle que jouent les grands-parents est essentiel et enrichissant mais quand c’est eux qui deviennent éducateurs à plein temps (ils sont nombreux ici) à la place des parents, cela peut créer quelques dysfonctionnements à mon avis. La solution ne serait pas de trouver des moyens, comme c'est le cas en France, afin d'encourager la natalité ? Plus de temps partiel pour les femmes, des crèches d'entreprises ou des allocations familiales décentes ?
Donne e lavoro : due parole incompatibili ?
Non è per niente facile trovare un lavoro in Italia e per una donna è ancora più difficile. Per quali ragioni ?
Perché è un costo importante per il suo datore di lavoro, soprattutto se rimane incinta. E’ una delle contraddizioni del sistema sanitario italiano. Qua le donne hanno diritto a un lungo congedo per maternità (20 settimane pagate all’80 % e dopo sino all’anno pagato all’30%) ma per tutto il resto, sussidi e politica della famiglia, l’Italia occupa l’ultimo posto rispetto agli altri paesi europei. Se la donna è in età fertile, al momento del colloquio e alla domanda fatidica dei figli, la risposta è spesso “la richiamiamo”. Ma questo fenomeno non è solo italiano, mi sembra che purtroppo succeda un po’ ovunque in Europa.
Una delle particolarità qua è che alla prima gravidanza, nell’80 % dei casi, le donne siano praticamente costrette a rinunciare al loro lavoro per crescere il figlio. Nel nostro sistema, pochissime cose sono fate per aiutare le famiglie come i nidi ad esempio. I nidi comunali hanno spesso graduatorie e liste d’attese molto lunghe e i nidi privati costano sicuramente troppo. Una baby-sitter ? Un lusso ! Che cosa fanno le donne che guadagnano mediamente 1000 euro al mese (stipendio medio per un lavoro come segretaria o commessa) e che devono pagare a volte più di 500 euro al mese per il nido ? Spesso, decidono di crescere loro stesse i figli rinunciando a uno stipendio, con tutto quello che vuole dire per la carriera o l’autostima. Dopo un anno senza lavorare, è molto difficile rientrare nel mercato del lavoro. E poi, qua la maggioranza dei contratti sono precari e a durata limitata per permettere al datore di lavoro di licenziare senza troppi scrupoli.
L’altra particolarità italiana è che spesso, i bambini (durante i tre prima anni di vita) sono cresciuti a tempo pieno dai loro nonni. In questi casi, le famiglie non possono assolutamente rinunciare a due stipendi ma non hanno neanche la possibilità di pagarsi il nido. Se hanno la fortuna di avere ancora i propri genitori in buona salute e vicini, sono loro a prendersi cura dai nipoti. Il ruolo dei nonni è essenziale e arricchente ma quando sono loro che diventano educatori a tempo pieno dei nipoti (e sono numerosi qui) al posto dei genitori, questo può creare qualche problema, secondo me. La soluzione deve venire dallo Stato come in Francia dove ci sono mezzi concreti di sostegno per le famiglie. Più possibilità di trovare un lavoro part-time in modo a potere gestire anche i figli, dei nidi aziendali o degli aiuti economici decenti per le famiglie ?
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